Comment les familles de l’USS San Juan ont été informées

  • Dernière mise à jour le 22 mars 2007.

Le téléphone a sonné vers 4 heures et demi du matin chez le Lt. Cmdr. Michael J. Burianek, le commandant en second du San Juan.

“C’était irréel,” raconte ce lundi Connie Burianek, lors d’une rencontre avec des responsables et des conseillers sur la base. “Je veux dire, j’étais à moitié endormie.”

On lui a demandé de venir à 8 heures pour une réunion à la chapelle Shepherd of the Sea.

“Cela n’était jamais arrivé depuis 13 ans que je suis une épouse de la Navy,” raconte-t-elle.

Le commandant de l’escadrille avait activé la boule de neige pour les familles de l’équipage.

Le maître principal Tommy Vatter, de l’escadrille 12, avait rassemblé l’état-major plus tôt dans la matinée pour vérifier la liste de ceux qui n’étaient pas partis sur le San Juan lors de son appareillage.

“Nous avions besoin de vérifier que nous avions une liste complète avant de commencer à appeler,” indique Vatter. “Il y avait beaucoup d’émotions dans ce que nous faisions.”

On disait aux appelants volontaires et aux membres des familles un message spécifique qu’ils devaient noter. Puis ils appelaient les contacts des familles sur la liste qu’on leur avait donnée.

“D’habitude, le message qu’on donne par la boule de neige est, ’Hé, devine un peu quoi ? Le bateau rentre bientôt. Ouais !’ ” indique Burianek.

La Navy voulait s’assurer que les familles recevaient d’abord une information précise d’une source officielle, plutôt que des rumeurs ou par la presse, indique McBrearty.

“Nous devons faire attention à ce que nous disons aux familles,” dit-il. “Une partie de notre travail, en particulier ici au port-base du sous-marin, est de nous assurer que les familles obtiennent les faits. C’est notre engagement pour les familles pour les bonnes nouvelles et pour les mauvaises.”

Mais avant que le premier message n’ait parcouru toute la boule de neige, le sous-marin avait pris contact, vers 05:45.

“Beaucoup d’épouses étaient très heureuses de ne pas avoir reçu le premier appel — vraiment très heureuses,” déclare Burianek.

La Navy a annulé l’opération de recherche après avoir eu le contact avec l’équipage. L’équipage a confirmé qu’il n’avait pas lancé de fusée de détresse et qu’il ne savait pas qu’on pensait que le San Juan était en détresse.

“A ce moment-là, nous avons pris une respiration profonde et lancer une autre boule de neige,” a déclaré le Capt. Marc Denno, chef d’état-major de l’escadrille 12.

La Navy n’a pas expliqué publiquement l’interruption des communications, mais une enquête est toujours en cours. Le San Juan continue ses opérations avec le groupe du porte-avions.

Bien que les familles sachent à ce moment que le sous-marin allait bien, elles se sont quand même rassemblées mercredi matin à la chapelle. Parmi ceux qui les ont rencontrées, il y avait le contre-amiral Cecil D. Haney, commandant du 2è groupe de sous-marins, et le Capt. Mark S. Ginda, commadant de la base.

“Il s’agissait d’une réunion de bonne nouvelle,” a déclaré Christopher Zendan, des relations publiques de la base. “S’il s’était agi du type d’événement qui aurait nécessité un centre d’assistance aux familles, tout un éventail d’actions aurait été mis en place.”

Source : The Day