Belle prise pour un sous-marin sud-africain

  • Dernière mise à jour le 6 juin 2008.

La marine sud-africaine a lancé une campagne agressive de dissuasion contre les navires étrangers péchant illégalement dans les eaux écologiquement sensibles des îles de Marion et du Prince Edward, à la suite d’une première campagne de sous-marin là-bas.

Le SAS Charlotte Maxeke, un sous-marin vieux d’à peine un an, a effectué le mois dernier sa première patrouille autour des 2 îles, devenant le premier à réussir à recueillir des renseignements suffisants dans ces eaux.

La région est renommée pour ses mers agitées, secouées par les tempêtes.

Avec des vagues atteignant couramment 5 m, aucun navire n’avait précédemment réussi à patrouiller autour des îles, qui se situent à environ 2.300 km de la côte de False Bay.

Les eaux entourant les îles de Marion et du Prince Edward, annexées par l’Afrique du Sud respectivement en 1947 et 1953, font partie de sa Zone Économique Exclusive, limitant l’accès aux ressources marines à la seule Afrique du Sud.

Cependant, la marine sud-africaine, mandatée pour protéger la région, a décidé d’enquêter sur "la possible participation d’une compagnie ou d’un état étranger dans le pillage des ressources marines" là-bas, a indiqué un communiqué de la marine sud-africaine.

Le Commander Roland Shortt, le commandant du SAS Charlotte Maxeke, a indiqué que l’opération avait été lancée le 22 mai, lorsque le sous-marin a appareillé pour l’île de Marion avec ses 32 membres d’équipage.

Ils ont effectué un "transit discret" à l’aller comme au retour vers la base navale de Simon’s Town, les rendant indétectable par tout navire étranger sur lequel ils enquêteraient.

Il a précisé qu’ils "avaient recueilli des renseignements", c’est-à-dire des preuves de pêche illégale, sur un certain nombre de navires, qui seront alors signalés à la police et au service de gestion des ressources marines.

Cette information avait été recueilli principalement en utilisant du matériel comme des appareils photo et le mât optronique, un type moderne de périscope qui peut utiliser une technologique infra-rouge pour prendre les pêcheurs illégaux sur le fait, de jour comme de nuit.

Il leur a cependant été impossible de dévoiler les informations qu’ils ont obtenues.

Le contre-amiral Hanno Teuteberg, le directeur de la préparation de la flotte, a indiqué que la patrouille n’avait pas été réussie auparavant parce qu’ils n’avaient pas le matériel nécessaire, les sous-marins y compris.

C’est devenu possible avec l’arrivée des nouvelles frégates et des sous-marins, qui font partie du Strategic Defence Package. Ils disposent désormais de 3 sous-marins, 2 disponibles pour des patrouilles pendant que le 3è subit des entretiens.

A la lumière du triomphe du SAS Charlotte Maxeke, Teuteberg a annoncé qu’ils effectueraient de nombreuses patrouilles similaires.

Source : Independant OnLine (Afrique du Sud)