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Le président argentin Javier Milei a annoncé que le pays est en voie d’acquérir trois sous-marins d’attaque de classe Scorpène et quatre patrouilleurs hauturiers (OPV) de fabrication française. Les négociations impliquent le ministère argentin de la Défense, dirigé par Luis Petri, et le chantier naval public français Naval Group, avec une communication directe entre les gouvernements argentin et français.
L’intention a été formalisée par une lettre d’intention signée en novembre 2024. Conformément aux accords, l’objectif est de reproduire la structure financière déjà utilisée pour d’autres acquisitions militaires, les paiements débutant à la livraison de la première unité. Le montant total du contrat se situerait entre 2 et 2,3 milliards d’euros, sous réserve de l’évolution des conditions financières internationales, notamment de la réduction du risque pays. Si l’accord est finalisé, la signature du contrat définitif pourrait intervenir en 2026, les livraisons étant prévues entre 2030 et 2032.
Les sous-marins de classe Scorpène, à propulsion conventionnelle, permettraient à la Marine argentine de recouvrer une capacité stratégique perdue depuis le naufrage de l’ARA San Juan en 2017. Actuellement, le personnel argentin s’entraîne sur des sous-marins de type 209/1200 de la Marine péruvienne à la base navale de Callao, à titre provisoire afin de maintenir sa formation. Parallèlement, les patrouilleurs hauturiers destinés à la Préfecture navale remplaceraient les navires de classe Mantilla, en service depuis plus de quarante ans.
La construction des navires aura lieu en France. Une partie des négociations techniques et politiques s’est déroulée à Paris lors de la visite officielle du ministre Petri. Cet accord renforce la coopération bilatérale en matière de défense et consolide la position de la France comme fournisseur clé de technologies militaires pour l’Argentine, après les précédentes acquisitions de patrouilleurs hauturiers.
Bien que l’Allemagne soit en lice avec une offre basée sur des sous-marins de type 209NG bénéficiant d’un soutien étatique, l’option française est privilégiée en raison de son expérience récente et des liens étroits qu’elle entretient avec le pays. L’inscription du programme de sous-marins dans le projet de loi de finances 2025, non encore approuvé, ainsi que le soutien politique obtenu par le gouvernement Milei lors des élections, témoignent de la continuité et de l’engagement de l’État à renforcer les capacités de dissuasion maritime.
Source : Info Defensa (Espagne)
