L’Argentine prévoit de développer un sous-marin “à propulsion nucléaire” et armement conventionnel

  • Dernière mise à jour le 5 avril 2012.

L’Argentine envisage de développer la “propulsion nucléaire” pour ses sous-marins à moteur diesel, selon le ministre de la défense, Arturo Puricelli. Cette initiative répond à une demande de la Présidente argentine, Cristina Fernandez. Elle est liée de près à la construction par le Brésil d’un premier sous-marin nucléaire avec des technologies françaises.

« La présidente Cristina Kirchner nous a demandé de proposer un projet de développement de la propulsion nucléaire pour nos sous-marins, » a révélé le ministre de la défense lors d’une conférence. Il a ajouté que l’Argentine avait « les capacités de développer la propulsion nucléaire pour sous-marins ».

« Cela signifie que, lorsque le sous-marin Santa Fe quittera le chantier naval, ce ne sera pas avec sa propulsion originale, mais avec une propulsion nucléaire développée en Argentine, » a expliqué le ministère dans un communiqué de presse diffusé après l’annonce du ministre.

Puricelli a aussi indiqué qu’un autre sous-marin, le San Juan, était déjà à moitié remis en état, « après avoir passé des années presque à l’abandon et indisponible ».

Le projet argentin de “sous-marin à propulsion nucléaire et armement conventionnel” a été en fait lancé il y a un an, lorsqu’il était prévu que l’Argentine travaille sur la possibilité de développer un réacteur nucléaire à installer à bord de sous-marins.

La Commission nationale de l’énergie atomique et l’institut national pour l’espace et la technologie nucléaire, ont apparemment déjà fini la conception d’un réacteur nucléaire, de façon à ce qu’il puisse être adapté au prototype de futur sous-marin, l’un des 3 qui avaient été achetés dans les années 80 au chantier allemand Thyssen.

Bien que toujours en partie démonté au chantier naval Domecq García, le Santa Fé a apparemment été remonté à 75% après avoir passé plus de 20 ans “démonté” dans des dizaines de conteneurs. Les dernières estimations sont qu’il devrait être prêt — en temps que sous-marin classique — en 2015. Et à partir de là, les efforts se concentreront sur l’installation du réacteur nucléaire.

Cependant, des sources navales anonymes considèrent qu’il s’agit d’un projet « pharaonique et disproportionné », compte-tenu du budget actuel de la défense, et que la coque des sous-marins classiques actuels « n’est pas adaptée, à la fois en taille et en densité, pour accueillir un réacteur nucléaire ».

Source : Mercopress (Uruguay)