73 ans après leur mort, Baltimore se souvient encore de 4 marins français

  • Dernière mise à jour le 4 novembre 2011.

Tout au fond du cimentière de l’Assomption, près de l’église St. Mary, à Homeland, on trouve quelques pierres tombales peu connues, pour 4 maris français qui sont morts pendant la 1è Guerre Mondiale.

Samedi 5 novembre, le district de Baltimore de l’American Legion organise une messe pour ces marins. Cette tradition annuelle remonte aux années 1920.

Maxine Canty, commandant du district de Baltimore de l’American Legion, assistera à la messe, comme elle le fait chaque année. L’église St. Mary est propriétaire du cimetière voisin et entretient les tombes des marins.

Le service commémoratif des “4 Français” comporte généralement un salut au canon, et les hymnes français et américain. Presque chaque année, un représentant français se déplace, parfois de l’ambassade de France.

On ignore pourquoi ces réservistes de la marine nationale — Pierre Chatodal, Louis Brazzard, Louis Gouger et Joseph Mevel — se trouvaient à Baltimore en 1918. 3 sont morts de la grippe espagnole et le 4è, Mevel, un chef canonnier de 23 ans de Brest, s’est noyé à Port Covington alors qu’il nageait. Tous ont été enterrés lors d’une cérémonie militaire à l’église St. Mary.

Désormais, ils sont immortalisés sur une petite pierre verticale, qui porte leur nom gravé sur une plaque de bronze, et 3 petites pierres tombales encore plus petites. On ignore pourquoi il n’y a que 3 tombes pour 4 homems. Une des pierres porte 2 noms.

Les responsables américains n’ont pu retrouver aucun proche des marins. Ils ont donc demandé à l’église St. Mary of the Assumption de les enterrer dans le cimetière.

Après cela, ils sont tombés dans l’oubli, jusqu’en 1919. Cette année-là, Emily Raine Williams qui recherchait la tombe de la 1ère infirmière à mourir pour son pays, Marie Moss, découvre les 3 tombes des 4 marins, laissées à l’abandon.

Elle décide de s’en occuper, les nettoie, les fleurit et organise cette cérémonie, qui a encore lieu aujourd’hui.

Source : Baltimore Messenger (Etats-Unis)