La marine indienne prévoit d’acheter des équipements (…)
Depuis le jour de son admission au service actif dans (…)
Les périscopes et les mâts viendront des USA, le système de lancement de torpilles d’Allemagne et les contrôles du bâtiment d’Italie. 40 entreprises étrangères participent à la construction des sous-marins espagnols.
Le sous-marin S-80, le premier conçu entièrement par Navantia à Carthagène, devient un projet de plus en plus internationale. 40 entreprises étrangères ont déjà été chargées de fournir tel ou tel équipement des 4 sous-marins que Navantia construit pour la marine espagnole.
Navantia a été obligé de s’adresser à des entreprises étrangères afin de pouvoir livrer les sous-marins selon le calendrier fixé par la marine espagnole et parce que cette dernière a exigé que les sous-marins soient équipés des dernières technologies existant sur le marché. La majorité d’entre elles ne sont pas disponibles en Espagne, et c’est pourquoi Navantia s’est adressé à des pays comme la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, les Etats-Unis, l’Allemagne et l’Italie, entre autres.
Les caractéristiques qui définissent ce type de sous-marins, dont le premier exemplaire devrait être livré à la marine espagnole en 2013, sont qu’ils ont des capacités opérationnelles supérieurs, qu’ils peuvent rester plus longtemps en plongée, qu’ils sont équipés d’armes plus puissantes, qu’ils sont plus silencieux, qu’ils ont 2 ponts, et des capacités supérieurs à celles de n’importe quel autre sous-marin actuel.
Les nouveaux sous-marins de Navantia seront équipés d’un système de propulsion anaérobie (AIP : système de propulsion indépendant de l’atmosphère), développé par l’entreprise Hynergreen Technologies SA (Abengoa) en collaboration avec divers départements dépendant du ministère de la défense et de Navantia. Cette technologie leur permettra de rester en plongée plus de 2 semaines sans aucun contact avec l’extérieur. Sans ce système, un sous-marin ne peut rester plus de 4 jours sans faire surface. De plus, cette entreprise a été chargée de l’installation des systèmes d’équilibrage de puissance et des transformateurs.
L’entreprise américaine Lockheed Martin a été chargée des travaux d’ingénierie, d’installation et d’intégration du système de combat. Ce dernier sera installé avec la participation de la filiale de Navantia, Sistemas Faba. La compagnie américaine est responsable de 45% du travail, y compris l’équipement de contrôle et de commande, le contrôle des armes et des parties du sous-système sonar.
Le S-80 mesure 71 m de long et 11 de haut, le diamètre de sa coque dépasse les 7 m. Il déplace 2.200 t en surface et peut atteindre une vitesse de 12 nœuds en surface et 19 en plongée.
Le poste de pilotage sera sous la responsabilité de la compagnie Avio (Italia), pendant que les consoles multi-fonctions seront fournies par Sainsel. Les périscopes, qui dans le cas du S-80 seront plusieurs — sans qu’on sache encore combien —, seront fournis par l’entreprise américaine Kollmorgen.
Les torpilles seront construites par l’entreprise allemande Atlas ElectroniK . Le système de lancement sera installé par Weir Strachan & Henshaw, une entreprise allemande filiale du géant britannique Babcock. Le système de direction de lancement des missiles anti-navires sera fourni par Boeing.
L’entreprise américaine Kollmorgen Electro-Optical et sa filiale italienne Calzoni ont remporté le contrat des mâts hissables. L’entreprise espagnole Indra a déjà annoncé qu’elle sera responsable du développement des radars et des systèmes de guerre électronique des nouveaux sous-marins.
L’entreprise allemande Muller fournira à Navantia tous les câbles des sous-marins, l’entreprise britannique Truflo, toutes les vannes de coque et la française Ifen les tableaux de propulsion, entre autres.
Du peu qu’on sait sur le projet, en raison des réserves raisonnables imposées par la marine espagnole, on retient la participation d’entreprises locales pour les systèmes avancés du sous-marin.
Selon la liste fournie par Navantia, les batteries qui seront installées à bord du S-80 seront fournies par Tudor, pendant que la pile à combustible, un des éléments les plus critiques du sous-marin, est développée par UTC Power Corporation.
A cela, il faut ajouter l’entreprise Bionet Ingeniería, installée dans le parc technologique de Fuente Álamo, qui installera un système d’élimination du dioxyde de carbone (CO2). L’objectif de ce système est de dissoudre les rejets de CO2 dans l’eau jusqu’à un niveau indétectable.
Source : La Verdad (Espagne)