P400, Floréal... Quelle génération de navire pour faire évoluer le concept de navire de surveillance ?

  • Dernière mise à jour le 18 novembre 2008.

Dans un précédent article, j’ai montré dans quel mesure les P400 et Floréal ont fait avancer le concept de navire de surveillance des ZEE.

Les P400 ont défini que le navire devait être robuste, rustique et être armé par un équipage réduit.

Les frégates de la classe Floréal, véritable frégate de surveillance, ont repris les qualités des P400 à l’échelle 6:1 ce qui a permis de patrouiller plus longuement et plus loin dans les ZEE françaises. Cela a permis aussi d’embarquer un hélicoptère qui simplifie bien la tâche des marins pour intervenir en mer.

Ces navires vont être appelés à être remplacés (on est dans une période charnière où l’on passe son temps à tout remplacer...). L’horizon le plus proche est 2015 pour remplacer les avisos qui sont appelé à faire la même mission que les P400 et Floréal pour leur fin de vie.

Les points à retenir sont la rusticité des navires, leur endurance, la capacité à opérer un hélicoptère. Les demandent depuis plusieurs années sont pour des navires armé par un équipage le plus faible possible et pour le coût énergétique le plus faible possible aussi.

Le programme FREMM est venu apporter une réponse actuelle au programme de construction de navire : des navires pensés pour une maîtrise de coûts de la construction au maintien en condition opérationnelle (tant au niveau mécanique que humain = équipage très réduit). Ce résultat s’est obtenu par un programme homogène respectant quelques bonne lois économiques comme le fait de construire en grande série dans des délais de construction rentabilisant la grande série.

S’inspirer des leçons du programme FREMM me contraint (joyeusement) à lancer l’hypothèse d’un programme unifié de navires de surveillance des ZEE pour remplacer les 37 navires assurant les missions actuelles de patrouille.

Pour la réduction des coûts énergétiques, il existerait peut-être bien une solution radicale, écologique et tirant partit d’une énergie renouvelable. Cette solution fait son retour peu à peu. Il faudrait prendre en marche le train franchement pour user de cette solution. Cette solution c’est... La voile. Elle est réintroduite sur des petit vraquiers sous forme de voile kit-surf ou de voile rigide qui se plie ou replie sur son mat, un projet de chalutier propose un système automatisé de mat manœuvrant deux voiles.

La prochaine évolution pourrait être une réintroduction de la voile sur des navires armées de la marine nationale. Des sortes de côtre, de goélette ayant une mature automatisé. La voile serait un auxiliaire de propulsion, permettant de soutenir la vitesse en économisant le pétrole, de patrouiller silencieusement, de ne plus avoir l’apparence traditionnel d’un navire militaire, développer une image de marque, écologique, sourire à la pompe au port, le moral de l’équipage (un voilier dans les îles)... Les avantages semblent nombreux. Ce n’est pas un saut technologique, mais la réintroduction d’une technique qui a toujours été précieusement conservé. C’est peut-être la prochaine évolution du concept de navire de surveillance.

Une propulsion en harmonie avec le porte-feuille. Une propulsion en harmonie avec leur milieu de patrouille, la nature.

L'analyse de la rédaction :

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