Plus de 7.000 marins venant de France, Etats-Unis, Japon (…)
Dix-neuf nations ont réuni leurs forces pour PANAMAX (…)
Alors qu’Ã la fois la Royal Navy et la Marine Nationale commencent un programme important de modernisation, une question naturelle surgit : Qui sera le meilleur ? Ce n’est pas exactement une spéculation futile. Avant le 20è siècle, la Grande-Bretagne et la France se sont opposés dans de nombreuses guerres, au cours desquelles un nombre plus important encore de batailles navales ont eu lieu. Les Français se sont même arrangés pour en gagner quelques unes. L’esprit de compétition persiste.
S’il y a 2 marines plus semblables en Europe, c’est difficile de les trouver. La France et le Royaume-Uni ont tous les 2 des marines qui sont centrées autour d’une petite force de porte-avions et de leurs escadrilles embarquées, avec un mélange de navires d’escorte et de sous-marins nucléaires.
Les Britanniques ont certains avantages. L’un est dans la quantité des forces — particulièrement dans les porte-avions et les destroyers. Les Britanniques ont 2 porte-avions en activité, un en réserve, et ont commencé le processus d’en construire 2 nouveaux. Les porte-aviosn en service sont de la classe Illustrious, qui peuvent emporter une douzaine de Harrier et 10 hélicoptères. Les nouveaux porte-avions seront de la classe Queen Elizabeth, qui aura 30 F-35 et 8 hélicoptères. La France a le Charles de Gaulle, un porte-avions à propulsion nucléaire pouvant emporter jusqu’à 40 appareils, dont des Rafale, des Super Etendard, des E-2C et des hélicoptères. La France a conclu une entente avec la Grande-Bretagne pour construire un second porte-avions.
En ce qui concerne les destroyers lance-missiles, les Britanniques ont aussi un avantage significatif. La Royal Navy a 8 destroyers Type 42 pour la défense aérienne, chacun équipé du missile anti-aérien Sea Dart. La France n’a que 2 destroyers lance-missiles et un troisième en réserve, alors que 2 sont en construction (et qu’il y a des projets pour en construire 2 autres). Les Britanniques vont s’appuyer sur les destroyers de la classe Daring pour remplacer les Type 42. Les Français se tourneront vers les destroyers de la classe Forbin pour remplacer leurs destroyers lance-missiles plus anciens. La Marine Nationale, cependant, s’enorgueillit de 9 autres destroyers chargés de la lutte anti-sous-marine (ASM) — et les remplacera avec 8 destroyers dans un programme de rénovation, tout en en ajoutant 9 autres pour des missions d’ordre général. Les Britaniques s’appuient sur des frégates pour mener la lutte ASM, avec 4 du Type 22 et 13 du Type 23, et ils ont annulé le programme de remplacement, le Future Surface Combatant [1].
En terme de sous-marins, les Britanniques ont 9 sous-marins nucléaires d’attaque (2 de la classe Swiftsure et 7 de la classe Trafalgar). 4 sous-marins de la classe Astute sont en construction. La France a 6 sous-marins de la classe Rubis, qui ont été améliorés au standard Améthyste, et construit 6 sous-marins de la classe Barracuda pour les remplacer.
Donc, en terme de combat, qui a l’avantage ? La France semble avoir actuellement un avantage dans la force des porte-avions, mais les Britanniques ont un large éventail de navires d’escorte anti-aérienne et plus de porte-avions. Mais, lorsque les navires de la classe Queen Elizabeth seront en service, les Britanniques, volant à bord de F-35, auront un avantage sur les Rafale du Charles de Gaulle, alors que les Français auront l’avantage dans les navires de surface avec une force de 21 destroyers face aux 8 Britanniques. Les Britanniques auront encore un avantage dans les sous-marins qui existe déjà, à la fois en quantité et dans la qualité.
C’est sans doute un match presque nul, et celui qui aurait l’avantage pourrait dépendre du type de bataille qui éclaterait.
Harold C. Hutchison
[1] Le combattant de surface du futur.
Source : Strategy Page (Etats-Unis)