La justice argentine inculpe 6 officiers de la marine pour leur responsabilité dans l’explosion du sous-marin San Juan

  • Dernière mise à jour le 20 juin 2021.

La juge fédérale de Caleta Olivia, Marta Yáñez, a inculpé 6 officiers de la marine argentine qui, selon elle, ont eu une responsabilité directe dans le destin fatal du sous-marin. En revanche, la juge a écarté la responsabilité de l’ancien président Mauricio Macri et de l’ancien ministre de la défense, Oscar Aguad.

Les officiers sont poursuivis pour délits graves, manquement aux devoirs d’agents publics et omission d’office, dans l’affaire de l’explosion du sous-marin San Juan le 15 novembre 2017. Les officiers mis en cause sont l’ancien responsable du recrutement et la formation, le contre-amiral Luis Enrique López Mazzeo, l’ancien commandant de la force des sous-marins, le capitaine de vaisseau Claudio Villamide, l’ancien responsable de l’entretien et des arsenaux, le contre-amiral Luis Malchiodi, l’ancien chef d’état-major de la force des sous-marins, le capitaine de vaisseau Hector Alonso, l’ancien chef des opérations de la force des sous-marins, le capitaine de frégate Hugo Miguel Correa, et l’ancien chef du département logistique de la force des sous-marins, le capitaine de corvette Jorge Andrés Sulia. Ils ont été maintenu en liberté contre le paiement de caution allant de 2 à 3,5 millions de pesos.

 Le sous-marin n’était pas en bon état

La juge les a inculpé pour le motif que tous, dans une plus ou moins large mesure, avaient connaissance du fait que le sous-marin n’était pas dans un état optimal pour accomplir la mission qui lui était confiée. En plus de ne pas avoir pris en compte les alertes du défunt commandant du sous-marin, Pedro Fernández, en ce qui concerne le mauvais fonctionnement du schnorchel et de la vanne E19, qui aurait été, pense-t-on actuellement, le facteur déterminant de la tragédie.

 Expertise des images

Les 67.000 images et vidéos prises par le navire de recherche Seabed Constructor, qui montrent l’épave du sous-marin San Juan sous différents angles, n’ont pas encore été analysées.

Pour la juge de Caleta Olivia, « il ne sert à rien d’investir du temps et de l’argent dans l’analyse de ces images parce qu’elles sont suffisamment claires pour prouver qu’il s’agit bien du sous-marin argentin sinistré, mais qu’elles ne permettent pas d’apporter des informations sur les raisons du naufrage ».

Source : Info Defensa (Espagne)