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Les petits fourbes. Ils s’installent discrètement à l’insu de l’utilisateur en vue de collecter des données personnelles ou de l’inonder de fenêtres publicitaires. Les « spywares » sont aujourd’hui, à côté des virus, la principale menace qui guette tout internaute dans sa pratique quotidienne.
Le « spyware » est un logiciel espion. Les plus inoffensifs se contentent de polluer l’activité de l’internaute par des publicités. La plupart ne se contentent pas de ce matraquage. Agissant comme des mouchards, ils repèrent les logiciels utilisés, les sites web visités et transmettent le tout via l’Internet à leurs concepteurs ou à des tiers. Certains vont jusqu’à enregistrer la moindre frappe sur le clavier.
Certains éditeurs de « spywares » sont des entreprises identifiées, comme Claria ou Cydoor. Elles se présentent sur leurs sites comme des spécialistes du « marketing comportemental » ou « one-to-one ». Claria explique « servir des dizaines de millions de consommateurs et plus de 1 000 annonceurs ». Ces entreprises disent agir en toute légalité. D’autres sont des officines plus troubles qui espionnent les utilisateurs. « Certaines firmes de marketing vendent des études comportementales à partir des résultats fournis par les spywares », raconte Paul-André Pays, directeur d’Edelweb, une société de sécurité informatique.
Nombre de logiciels gratuits, comme le système d’échange de fichiers Kazaa, s’accompagnent de « spywares ». L’utilisateur est averti, à condition d’éplucher les conditions générales d’utilisation qui s’affichent au moment de l’installation. Les sites érotiques sont une autre source fréquente de contamination.
Internet Explorer de Microsoft est connu pour ses failles. Il est recommandé d’utiliser son principal concurrent, le logiciel libre Firefox. Autre précaution pour les particuliers : installer un logiciel pare-feu (« firewall ») pour protéger son ordinateur (par exemple Zone Alarm). Enfin, plusieurs logiciels anti-spywares sont disponibles gratuitement sur l’Internet. Les plus réputés sont Ad-Aware et Spybot Search and Destroy.
Par Laurent MAURIAC
Source : Libération