Le constructeur allemand ThyssenKrupp Marine Systems (…)
L’année 2015 devrait être marquée par des changements (…)
Le commandant du sous-marin indien INS Sindhuratna sera traduit en court martial après que la marine indienne ait approuvé des punitions recommandées par une commission d’enquête sur l’incendie du sous-marin l’an dernier. Un commodore et 5 autres officiers ont déjà été sanctionnés.
Pour d’autres officiers, Sandeep Sinha, le commandant du Sindhuratna, et les 5 autres ne seraient que des “boucs-émissaires” : pour eux, la cause principale de l’incendie serait l’utilisation de batteries dont la date de contrôle était dépassée.
« Ces officiers ont bravé la mort et maintenant, ils deviennent des boucs-émissaires. Il est trop difficile pour les bureaucrates du ministère de la défense de reconnaître qu’ils ont commis une erreur en forçant la marine à utiliser des batteries dont la date de contrôle était dépassée, » explique un officier.
Selon l’enquête, les 7 officiers auraient confondu la première alarme incendie avec des alarmes simulées, déclenchées par une équipe d’inspection présente à bord. Pour la commission d’enquête, le temps perdu — moins d’une minute selon certains témoignages — a conduit à la tragédie.
Le ressentiment est particulièrement élevé à propos du commandant Sinha. « Il est resté à son poste plus de 2 heures après l’accident, alors qu’il avait respiré des gaz mortels, » explique l’officier. La plupart des officiers sanctionnés, dont le commandant, ont dû être placés sous respirateur artificiel.
Après le déclenchement de l’alarme pour un incendie dans le compartiment batteries, le système d’extinction automatique a été déclenché. Le gaz a envahi 2 compartiments du Sindhuratna.
Le commandant Sinha et d’autres se sont précipités dans un local après avoir appris que 2 officiers étaient bloqués à l’intérieur.
« Sinha a tout fait pour essayer de les secourir, en mettant sa propre vie en jeu. Mais ses efforts héroïques n’ont pas permis de sauver la vie de ces 2 officiers, » a déclaré une source de la marine.
« Le commandant Sinha a insisté pour être le dernier à monter sur le pont. Il est resté à l’intérieur, respirant les fumées mortelles, tant que l’ensemble de son équipage n’était pas en sécurité, » a indiqué la source.
Sinha était très atteint, mais il a refusé d’être hélitreuillé avec les premiers membres d’équipage qui étaient dans un état critique. « Il n’a accepté de quitter le sous-marin que lorsqu’un navire s’est présenté pour évacuer 22 autres marins. Ce retard a gravement fait empirer son état, » souligne la source qui faisait parti de la commission d’enquête.
Source : Calcutta Telegraph (Inde)