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Le canot pneumatique de la Royale avait été spécialement aménagé et équipé pour la mission de la MOP.
Le patrouilleur P 400 La Moqueuse a servi de base logistique à une mission hydrographique de la MOP (Mission océanographique du Pacifique) qui s’est déroulée en novembre dernier aux îles Chesterfield. Photos Pierre Larue - Fortune de mer.
Quatre océanographes de la MOP viennent de passer onze jours, du 8 au 19 novembre, à hydrographier l’îlot et les récifs Bellona situés dans le sud des îles Chesterfield. Ils ont bénéficié pour cela du soutien logistique de La Moqueuse, le patrouilleur P 400 de la marine nationale. A noter que cinq plongeurs de l’association Fortunes de mer faisaient aussi partie du voyage, dans l’espoir de découvrir de nouvelles épaves. Le travail de ceux que l’on appelle familièrement les « Mopiens » consistait à corriger et améliorer la précision d’une carte de cette zone, établie à partir d’images spatiales prises par un des satellites SPOT. Ce genre de cartes marines n’est pas très précis et peut présenter jusqu’à une centaine de mètres d’erreur de positionnement général. De plus, la carte elle-même est déformée à cause des conditions de prise de vue : courbure de la surface terrestre, présence de l’atmosphère, etc.
Les océanographes de la MOP ont donc procédé à une série de relevés bathymétriques minutieux sur toute la zone, en procédant de la manière qui leur est habituelle. Ils ont tout d’abord installé une balise GPS alimentée par des panneaux solaires sur l’îlot appelé « caye de l’observatoire ». La position de cette balise était précise à quelques centimètres près.
Puis ils ont inlassablement sillonné la zone sur un canot pneumatique équipé d’un sondeur, d’un DGPS (GPS à différentiel) relié à la balise installée sur la caye de l’Observatoire et d’un ordinateur. Tout au long de leurs navigations, l’ordinateur recueillait en continu et en simultané la profondeur donnée par le sondeur et la position donnée par le DGPS. A noter que les profondeurs ont ensuite été ramenées au zéro des cartes grâce aux informations fournies sur l’état de la marée au moment des sondages par un marégraphe immergé à faible profondeur pendant toute la durée des travaux.
L’ensemble de la mission s’est déroulé sans incident. Comme en témoigne le premier maître Yannis Adam, un des quatre Mopiens investis dans celle-ci : « Nous avons bénéficié de conditions de travail exceptionnelles grâce à d’excellentes conditions météorologiques. Nous avons aussi beaucoup apprécié le canot pneumatique qui, grâce à sa maniabilité, s’est révélé un excellent outil de travail. »
Au retour des océanographes à Nouméa, Jean Meyrat, le directeur de la MOP, et son équipe, se sont attaqués à un travail de fourmis et de longue haleine : corriger, grâce aux millions de données recueillies, la carte SPOT, afin d’établir une spatiocarte correcte. A noter que ce travail va déboucher sur un deuxième résultat de la plus grande importance : le délimitage exact, grâce au positionnement précis des îles et récifs, de la ZEE (zone économique exclusive) calédonienne.
La prochaine mission de la MOP conduira les océanographes du 28 février au 6 mars dans la baie de Hienghène où, comme à Poum, ils vont délimiter une zone de sécurité pour l’accès et le mouillage des paquebots de croisière.
Source : Les nouvelles calédonniennes