La marine Finlandaise a cherché un sous-marin au large d’Helsinki

  • Dernière mise à jour le 16 août 2006.

La marine Finlandaise a cherché, il y a un peu plus d’une semaine, un possible sous-marin dans les eaux littorales, juste au sud de la capitale Helsinki.

Veille permanente
Joonas Lehto surveille l’horizon depuis la vigie de la station de surveillance navale sur l’île d’Isosaari. L’accès de l’île est interdit aux civils et est gardée en permanence.
Photo :
LAURA OJA / HS

La recherche a commencé lorsqu’un son inhabituel a été détecté, à 9 heures du soir le 5 août dernier, par l’unité de surveillance sous-marine, sur l’île d’Isosaari, à juste 10 kilomètres du centre d’Helsinki. La traque de la trace audio fugace a continué une bonne partie de la journée suivante.

Un bateau lance-missile de la classe Rauma et le navire des Gardes Côtes Merikarhu ont été envoyés pour chercher la source d’une signature acoustique atypique pour des navires de surface.

Aucun des deux n’a rien trouvé d’inhabituel.

Un laboratoire naval a analysé plus tard le son enregistré, mais n’a pas réussi à déterminer sa source.

La possibilité d’un sous-marin ne peut être écartée, mais l’explication de la signature acoustique peut aussi être biologique, croit le Commodore Tapio Maijala.

Selon Maijala, c’était la plus grande recherche de ce type cette année.

Station de surveillance sous-marine
L’unité de surveillance sous-marine est abritée dans une installation sous-marine sur Isosaari.

Au moment de l’incident, la qualité de l’audio sous-marine était exceptionnellement bonne à cause du temps chaud et calme. Dans de telles conditions, les perceptions sonores peuvent être détectées à des dizaines de kilomètres.

Selon le Lieutenant-Commander Jukka Alavillamo, quelques détections de sous-marins sont enregistrées chaque année dans la zone de défense navale du Golfe de Finlande. Alavillamo n’a pas voulu préciser combien de ces détections avaient lieu dans les eaux territoriales de la Finlande.

Contrairement aux violations de l’espace aérien, les recherches de sous-marins sont rarement annoncées, puisqu’il est extrêmement difficile d’obtenir une preuve concluante de la violation sous-marine des eaux territoriales.

"Nous ne pouvons faire des observations certaines que si le sous-marin fait surface, ou si nous obtenons une image au sonar actif", explique Alavillamo.

Entrainement
Des militaires utilisant des simulateurs de signaux audio pour l’entraînement àla garnison de Santahamina.

De nombreux sous-marins avaient été aperçus dans les eaux cotières suédoises dans les années 1980, mais la seule véritable découverte avait été le sous-marin Soviétique qui s’était échoué près de Karlskrona en 1981.

De tous les pays de la Mer Baltique, seuls la Russie, la Suède, la Pologne et l’Allemagne possèdent des sous-marins.

Des sous-marins Russes venant de la base navale située en face de St. Petersbourg sont aperçus de temps en temps en surface lorsqu’ils se rendent à des exercices.

Selon les journaux, la Russie a testé l’hiver dernier un nouveau sous-marin de 4ème génération à partir de la base de St. Petersbourg. Les nouveaux sous-marins, dont la production est en retard de plusieurs années, sont supposés remplacer les modèles antiques actuellement utilisés par la Marine Russe. Des modèles spécifiques sont destinés au marché international.

Des sources publiques révèlent que la flotte Russe de la mer Baltique possède actuellement 3 ou 4 sous-marins opérationnels.

Source : Helsingin Sanomat, Finlande