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Un sous-marin n’est pas le premier endroit qui vient à l’esprit lorsqu’on réfléchit à l’endroit idéal où doit se placer un commandant de champ de bataille.
L’espace restreint, peut-il sembler au premier abord, ne permettrait pas d’installer les ordinateurs et les éléments de surveillance permettant de suivre - et de communiquer avec - les avions de surveillance, les drônes, les navires, les forces terrestres et les forces spéciales sur la plage, le tout immédiatement.
Entrons dans le programme de transformation des SNLE Trident de l’US Navy, par lequel 4 grands sous-marins lanceurs d’engins, construits au sommum de la guerre froide, ont été transformés de façon révolutionnaire.
La principale modification est qu’ils ont perdu leurs 24 missiles nucléaires - et qu’à la place, ils ont gagné la possibilité de lancer jusqu’à 154 missiles de croisière Tomahawk et de déployer des commandos des forces spéciales, comme les SEALS.
Mais avec toutes ces modifications, un large espace reste disponible dans chaque sous-marin, lequel, espèrent les officiels de l’US Navy, pourrait être idéal pour des commandants de forces combinées devant coordonner les attaques, la surveillance et les manœuvres.
Parce qu’un sous-marin - contrairement, disons, à un porte-avion ou même à une frégate - peut s’approcher très près de la côte, il peut amener un commandant de champ de bataille dans un endroit sûr au cœur des combats.
"Ce pourrait être un centre de planification, un centre de commandement," indique Scott Seal, commandant en second de l’USS Georgia, qui entre en frévrier au chantier de Norfolk pour commencer sa conversion. "Le commandant d’opération combinée pourrait être proche de l’action tout en restant protégé des attaques biologiques ou chimiques. Il serait même relativement protégé de n’importe quelle menace venant du dehors."
Utiliser les sous-marins convertis en postes de commandement d’un champ de bataille, dit Seal, pourrait être important dans un monde de plus en plus hostile. Il y a de grandes chances que les Etats Unis se voient désormais interdire d’utiliser une base militaire ou un terrain d’aviation d’où diriger les combats.
Lors d’une démonstration des capacités de coordination des sous-marins dans le Pacifique en octobre, les commandants en chef ont apprécié l’idée, ajoute Seal.
Les 4 sous-marins modifiés font partie d’un groupe de 18 sous-marins de la classe Ohio. Ce sont les plus grands sous-marins de la flotte, longs de 170 mètres de long pour 18.000 tonnes - comparé aux 115 mètres et 7.800 tonnes d’un nouveau sous-marin d’attaque.
Chacun des 24 missiles des sous-marins Trident emporte 8 têtes nucléaires - 280 fois la puissance de la bombe d’Hiroshima. Cela signifie que chaque sous-marin emporte l’équivalent de 6.720 bombes d’Hiroshima.
Mais l’US Navy a décidé il y a quelques années que cette puissance de feu n’était plus nécessaire et qu’il n’y avait plus besoin que de 14 des 18 Tridents après la guerre froide. Au lieu de les détruire, l’US Navy a décidé de conserver les USS Ohio, USS Florida, USS Michigan et USS Georgia - et leur a attribué de nouvelles missions.
2 des sous-marins, l’Ohio et le Michigan, sont en train d’être convertis dans un chantier près de Seattle. Le Florida et le Georgia seront transformés à Norfolk. La modification des sous-marins coutera près de 3,8 milliards de $.
Sur les 24 tubes lance-missiles, entre 18 et 22 pourront emporter et lancer sept missiles de croisière Tomahawk chacun, pour un total de 154 Tomahawks par sous-marin. Entre 2 et 6 tubes seront utilisés pour d’autres usages - parmi lesquelles stocker le matériel de 66 SEALS qui pourront se déployer en utilisant des mini-sous-marins amarrés sur la coque.
Les tubes ont d’autres utilisations possibles, par exemple, lancer des véhicules sous-marins ou aériens sans pilote, indique Seal.
Des équipements de navigation plus petits laissent plus de place pour le poste de commandement du champ de bataille. Ce nouvel espace a aussi été dégagé pour permettre plus de lits - chaque sous-marin ayant la possibilité de recevoir jusqu’à 250 hommes d’équipage et forces spéciales, contre 150 auparavant.
"Sans les têtes nucléaires, nous n’avons plus besoin de toutes ces redondances," précise John Shuler, un lieutenant du Georgia. Par conséquent, dit-il, vivre sur le Georgia est un luxe, comparé avec la taille des “minuscules” sous-marins d’attaque.
Même s’il partage une chambre, coincée entre 2 tubes lance-missiles, avec 8 autres personnes.
Par PETER DUJARDIN
Source : Daily Press.com