La Grande-Bretagne serait forcée d’emprunter des chasseurs américains pour ses porte-avions

  • Dernière mise à jour le 25 août 2010.

Selon le quotidien britannique Daily Mail, la Grande-Bretagne serait contrainte, en raison des restrictions budgétaires du ministère de la défense, d’emprunter des avions de chasse américains pour voler depuis ses 2 prote-avions.

Les Harrier – les appareils connus pour avoir participé au conflit des Falklands – doivent être retirés du service, laissant les 2 nouveaux porte-avions sans aucun appareil lorsqu’ils entreront en service.

Selon les projets, les Marines américains seraient invités à voler depuis les porte-avions britanniques pour des opérations conjointes. La Royal Navy étudie aussi la possibilité de louer des appareils aux Américains.

Des économies importantes sont nécessaires parce que le budget prévu pour les porte-avions ne couvre que le cout d’une coque vide, ne laissant rien pour les avions qui doivent en décoller.

Une source militaire explique : « Les Marines ont les avions. Ils peuvent voler depuis les porte-avions britanniques. Ou bien, nous pourrions leur en emprunter.

« Le ministère des finances accepte de payer pour les porte-avions mais il y a un problème sur le cout des avions. »

Les porte-avions doivent entrer en service en 2014 et 2016, et les derniers Harrier, célèbres pour leur capacité à décoller et atterrir verticalement, doivent être retirés du service en 2018.

Mais en avançant cette date à la fin de l’année prochaine, la Royal Navy pourrait économiser plus d’un milliard £. Mais elle n’aurait plus d’appareils à faire voler avant la mise en service du Joint Strike Fighter en 2018.

Plutôt que de saupoudrer les mesures d’économie, le ministre de la défense, Liam Fox, a décidé d’abandonner des capacités importantes, et de s’appuyer sur le soutien américain pour l’avenir.

Ainsi, afin de payer les nouveaux porte-avions, qui coutent au total 5,2 milliards £, la Royal Navy va probablement devoir sacrifier ses capacités amphibies.

La source a ajouté : « Cela se réduit à devoir faire le choix entre les capacités de frappe aéronavale et celles de débarquement amphibie. Comme ils ne vont pas abandonner les porte-avions... »

Cela signifie que les Royal Marines devront se reposer sur les navires d’assaut américains s’ils devaient à l’avenir lancer une invasion depuis la mer, comme lors de la guerre des Falklands.

« Il va falloir prendre des décisions très douloureuses », a indiqué la source.

Le ministre des finances, George Osborne, a aussi demandé au ministère de la défense de trouver entre 10 et 20% d’économies budgétaires.

Un porte-avions pourrait être abandonné pour faire des économies, mais les chefs de la Navy semblent décidés à se battre pour eux.

Pour les conserver tous les 2, l’un pourrait devoir être « retrogradé » pour n’embarquer que des hélicoptères et non des chasseurs. Les ministres étudient aussi s’ils pourraient partager certains couts avec la marine française.

Source : Daily Mail (Grande-Bretagne)