Le gouvernement britannique n’est pas sà»r que le projet de porte-avions respectera le calendrier

  • Dernière mise à jour le 23 octobre 2005.

Le Ministère britannique de la défense a indiqué mardi qu’il était improbable de finir l’évaluation des coûts et des conceptions de son projet de porte-avions cette année, alimentant les doutes sur la livraison àla date prévue de ces navires.

Le responsable du programme au ministère britannique de la défense, John Coles, a aussi déclaré devant un comité parlemantaire qu’il était possible que la France décide vers la mi-décembre si elle construirait son porte-avions en utilisant la conception britannique, au lieu de la mi-octobre comme prévu auparavant.

L’objectif de livraison des 2 navires à la Royal Navy, l’un en 2012 et l’autre en 2015, n’a pas été repoussé, mais Coles a admis qu’il ignorait s’il pourrait être tenu.

"La réponse est je ne sais pas encore," a répondu Coles aux parlementaires qui lui demandaient si le calendrier pourrait être respécté.

"Nous devons faire notre possible pour y parvenir mais nous ne pourrons fixer une date qu’une fois que nous aurons pris la décision de l’investissement principal."

Coles a indiqué qu’une décision sur la principale phase du programme, qui doit déterminer les performances des navires, les paramètres de coût et de date et répartir le travail entre les différents chantiers, ne pourrait pas être terminé cette année.

Les parlementaires ont rappelé qu’ils avaient été précédement informé qu’une décision serait prise dans la seconde moitié de 2005.

"La décision sera prise lorsque nous serons sûrs d’avoir fixé les relations entre les coûts, les performances et le calendrier", a indiqué Coles.

Les discutions durent depuis 2 ans avec la France sur la possibilité qu’elle adopte la conception britannique, mais il ne devrait pas y avoir d’accord à moins que la construction de 3 navires presqu’identiques ne permettent des économies, a indiqué Coles aux parlementaires.

Coles a aussi rejeté les inquiétudes qu’une partie du travail ne quitte la Grande Bretagne si la France était impliquée, indiquant qu’il y avait une capacité de construction plus que suffisante au Royaume-Uni.

Les projets pour les plus grands navires de guerre de Grande-Bretagne, approuvés il y a déjà plus de 7 ans, ne permettent toujours pas de savoir quelle compagnie va faire quoi ou si le budget de 2.9 milliards de £ sera suffisant.

Plusieurs responsables de l’industrie et des analystes ont indiqué que le coût du programme serait plus proche des 4 milliards, soit plus de 33% au-dessus de l’estimation du ministère, conduisant certains d’entre eux à remettre en question la date de livraison.

Au lieu de désigner une seule société comme attributaire principal du marché, le ministère a formé une alliance de partage des risques entre BAE Systems et Thalès.

Le ministère de la défense a désigné en février une compagnie extérieure, Kellogg Brown & Root, une filiale d’Halliburton, pour coordonner le projet.

Source : Reuters