Grâce aux composites, les sous-marins seront plus durables et plus manœuvrables

  • Dernière mise à jour le 20 février 2009.

Des ingénieurs de l’Université d’Oxford ont lancé un projet de recherche destiné à appliquer l’utilisation de composites à la construction de sous-marins. Ces matériaux synthétiques, fabriqués à partir de 2 substances complémentaires, permettraient qu’ils soient plus légers, manœuvrables et résistants à de possibles attaques. De plus, on mettrait fin à un des grands problèmes liés à l’utilisation de métaux dans leur construction : la corrosion. Actuellement, les chercheurs se concentrent sur l’étude de la résistance de ces matériaux à forte pression, aux quelles ils seraient soumis s’ils faisaient partie de la coque épaisse d’un sous-marin. Les ingénieurs effectuent déjà des essais à petite échelle, et ils utilisent aussi un modèle informatique.

Les sous-marins du futur seront moins chers à entretenir, plus manœuvrables et plus silencieux grâce à l’utilisation de composites. C’est ce que pensent les ingénieurs de l’Université d’Oxford qui dirigent un projet de recherche sur l’utilisation de ces matériaux et le remplacement des parties métalliques actuellement présentes sur les sous-marins.

Les composites (matériaux synthétiques fabriqués à partir de 2 substances structurellement complémentaires) seraient plus résistantes et fortes que l’acier. Avec la même résistance, ils sont plus légers que l’aluminium par exemple et ne sont pas attaqués par la corrosion.

Les composites sont très attractifs pour les plateformes navales puisqu’ils peuvent maintenir leurs marges de stabilités et de flottabilité nécessaires pour les systèmes de combat complexes utilisés pour la prochaine génération de sous-marins.

Il y a toujours plus de marines qui utilisent ces matériaux sur les navires de guerre. Principalement parce qu’ils réduisent de beaucoup les coûts d’entretien, sans réduire pour autant les capacités du navire.

Vito Tagarielli, un des chercheurs de ce projet et spécialiste des composites, a passé des années à les tester sur des navires de guerre. Il prédit qu’il y aura aussi de bons résultats pour les sous-marins.

“Dans le cas des navires de guerre, les composites ont prouvé qu’ils se comportaient mieux que les métaux en terme de résistance aux explosions”, a-t-il déclaré à The Ingenieer.

L’équipe d’Oxford croit qu’à l’avenir, les composites remplaceront le nickel - aluminium - bronze, un alliage utilisé pour les éléments les plus importants d’un sous-marin, comme les vannes de coque.

Cet alliage a commencé à être utilisé pour la construction des sous-marins en 1960, une fois qu’a été démontrée sa meilleur résistance que le bronze à canon, qui était le matériau utilisé jusqu’alors. Le problème du nickel - aluminium - bronze est qu’il peut subir de la corrosion.

“Quand nous avons une structure métallique sous l’eau, nous devons l’entretenir et la vérifier constamment à cause de la corrosion”, explique Tagarielli. “Il y a un grand potentiel de développement pour les composites, essentiellement parce que ce matériau se comporte mieux dans l’eau”.

Source : Tendencias 21 (Espagne)