Des ingénieurs de l’Université d’Oxford ont lancé un (…)
En mars 2008, un parlementaire américain considérait que (…)
La Russie a envoyé plus de sous-marins nucléaires lanceurs d’engins en patrouille en 2008 que n’importe quelle année depuis 1998, selon des informations obtenues par la Federation of American Scientists auprès des services américains de renseignement naval.
Ces informations montrent que les SNLE russes ont effectué 10 patrouilles en 2008, contre seulement 3 en 2007 et 5 en 2006. En 2002, aucune patrouille n’avait été effectuée.
Au cours des 10 dernières années, les 11 SNLE russes restants n’ont pas maintenu une permanence continue à la mer, mais ont effectué plutôt des patrouilles occasionnelles à des fins d’entraînement. Le ministre de la défense, Sergei Ivanov, avait déclaré le 11 septembre 2006 que 5 SNLE se trouvaient en patrouille à cette époque. Mais comme ce chiffre correspond au nombre total de patrouilles effectuées cette année-là, cela prouve que les SNLE russes effectuent des patrouilles ponctuelles plutôt qu’une présence continue en mer.
Au contraire, les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne ont au moins un SNLE en patrouille en permanence. Dans le cas des Etats-Unis, les 2 tiers de ses 14 SNLE sont en mer à n’importe quel moment, dont 4 sont en alerte.
Les 10 patrouilles russes effectuées en 2008 soulève la question de savoir si la Russie a désormais repris des patrouilles continues de SNLE. Ni la durée, ni les dates des patrouilles de SNLE russes ne sont connus, mais si elles durent plus de 36 jours et ne se recouvrent pas, alors la Russie pourrait avoir une dissuasion continue en mer. Si les patrouilles sont concentrées comme en 2006, alors la posture pourrait toujours être sporadique.
Bien que cela ne soit pas précisé dans les informations obtenues des services américains de renseignement, une des patrouilles russes était probablement le voyage de 30 jours effectué sous la glace par le sous-marin Ryazan (classe Delta-III) depuis la péninsule de Kola (mer de Barents) vers celle du Kamchatka (Pacifique).
Le voyage a eu lieu peu après que le Ryazan ait lancé avec succès un missile balistique — probablement un SS-N-18 — le 1er aout 2008 depuis la mer de Barents. Le type de missile n’a pas été annoncé, ce qui est inhabituel, mais les têtes ont survolé le nord de la Russie et atteint le polygone de test de Kura dans la péninsule du Kamchatka.
A la fin aout, le Ryazan a quitté la Flotte du Nord et navigué en plongée le long de la côte nord de la Russie, couverte par la banquise, puis par le détroit de Bering, avant de se diriger au sud pour rejoindre la base des SNLE de Vladivostok, où il est arrivé le 30 septembre.
Starshiny Nemo précise que la base des SNLE dans l’Extrême-Orient russe est en fait dans la péninsule du Kamchatka, à Viliuchinsk et non à Vladivostok comme indiqué dans l’article ci-dessus.
Source : Federation of American Scientists (Etats-Unis)