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DCNS a indiqué qu’elle allait complètement transféré les technologies nécessaires à la construction en Inde de sous-marins Scorpène. Les 6 exemplaires commandés seront livrés selon le calendrier d’ici 2017.
"Le transfert de technologie n’est pas un problème. Nous allons entièrement respecter nos obligations contractuelles et même aller plus loin en fournissant des matériels qui n’ont même pas été demandés mais qui faciliteront la construction des sous-marins," a déclaré le PDG de DCNS, Jean-Marie Poimboeuf.
"Nous avons déjà commencé le transfert de technologie. C’est un défi important mais nous sommes totalement confiant que nous réussirons," a déclaré Poimboeuf dans un entretien à IANS.
L’Inde et la France avait signé en 2005 un contrat pour 6 sous-marins Scorpène équipés de missiles anti-navires Exocet. On pensait au début qu’un des sous-marins serait livré prêt à naviguer (construit à Cherbourg) et que les 5 autres seraient construits par le chantier naval Mazgaon Docks Limited (MDL) à Mumbai. Il apparait maintenant que MDL construirait les 6 sous-marins.
"Il n’y a aucune restriction posée par le gouvernement français (sur le transfert de technologies)," a souligné Poimboeuf.
Le PDG de DCNS est à Munbai pour une visite qu’il effectue tous les 6 mois pour surveiller le progrès dans la construction du premier Scorpène à MDL, qui a commencée l’an dernier.
Il a aussi rencontré des responsables du ministère de la défense pour de futurs contrats — comme la prochaine génération de Scorpène qui pourront lancer des missiles à longue portée (long-range air-breathing missiles).
Pour expliquer les difficultés du transfert de technologies, Poimboeuf a indiqué qu’il fallait virtuellement réinventer la roue dans la formation des ingénieurs et des techniciens indiens pour le travail à la main.
"Nous avons dû repartir du début parce que toute l’expertise que l’Inde avait acquise dans la construction des sous-marins a été perdue parce qu’aucun sous-marin n’a été construit en près de 20 ans," a expliqué Poimboeuf.
"Aujourd’hui, il y a une nouvelle génération (d’ingénieurs et de techniciens indiens). Nous devons repartir de zéro pour les former et nous prenons ça très au sérieux," a indiqué Poimboeuf.
Pour cela, DCNS a envoyé 15 ingénieurs français à MDL alors que le contrat n’en prévoyait que 6 et prévoit d’augmenter ce chiffre à 30 à l’avenir.
DCNS ouvrira le mois prochain une filiale à Mumbai pour accélérer le processus de transfert de technologie et pour impliquer les compagnies indiennes par de l’externalisation ou des prises de participation.
"La filiale ne participera pas seulement au projet des sous-marins mais travaillera avec des compagnies locales pour “indigénéiser” les sous-marins," a expliqué Poimboeuf.
Sur la construction du premier Scorpène, il a indiqué que plusieurs sections avaient été construites et que, après l’intégration des systèmes, elles pourraient être rassemblées à la fin de l’année.
"L’intégration complète de tous les systèmes durera encore 3 ans, après quoi des essais à la mer seront effectués pendant 12 à 18 mois avant que le sous-marin ne soit déclaré entièrement opérationnel en 2012," a expliqué le vice-président de DCNS Pierre Legros.
Source : Newindpress (Inde)