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Les pourparlers entre la Russie et le Venezuela sur la livraison de trois sous-marins du projet 636 avec des missiles antinavires Club à bord pour la Marine de guerre vénézuélienne sont entrés dans leur phase finale, lit-on mardi dans le quotidien Vedomosti.
Les principaux détails du contrat évalué à 1,4 milliard de dollars ont été arrangés dès décembre dernier, il devrait être signé en avril. Il n’est pas exclu que cela ait lieu au cours de la visite du président vénézuélien Hugo Chavez en Russie, précise un employé d’un organe du pouvoir exécutif russe. Si l’on réussit à signer le contrat en avril, sa mise en oeuvre pourrait commencer avant la fin de l’année, ajoute-t-il.
En plus de ces trois sous-marins, le contrat prévoit la livraison d’un sous-marin du projet 877 faisant partie de la Marine de guerre russe pour les équipages vénézuéliens, ainsi que la construction d’une infrastructure côtière pour le stationnement des sous-marins. Le Venezuela dispose actuellement de deux sous-marins bâtis il y a trente ans en Allemagne.
D’abord, les Vénézuéliens avaient l’intention d’acquérir les sous-marins ultramodernes du projet Amour, mais la Russie les a persuadés d’acheter les sous-marins d’un projet antérieur, alléguant que certains systèmes du sous-marin Amour n’avaient pas encore subi d’essais.
Selon Dmitri Vassiliev, expert du Centre d’analyse des stratégies et des technologies de Moscou, la Russie pouvait accepter d’installer de puissants armements de frappe du type des missiles Club à bord des sous-marins en vue de compenser son refus temporaire de fournir des sous-marins modernes Amour. Leur livraison ne sera possible qu’après l’achèvement des essais de tous les systèmes du prototype du sous-marin (Saint-Pétersbourg) qui est en voie de construction pour la Marine de guerre russe.
La décision concernant les usines qui vont construire les sous-marins pour le Venezuela n’a pas encore été adoptée, affirme une source au sein de l’un des ministères.
Le sort du troisième navire n’a pas encore été décidé. La commande de sa construction peut être transmise aussi bien aux chantiers navals d’Amoursk (ASZ) qu’à l’usine Sevmachpredpriatié (SMP) de Severodvinsk. Dans le premier cas, la commande permettra de renforcer la situation de l’ASZ qui a été ébranlée après l’arrestation d’Igor Krougliakov, président du conseil des directeurs du Consortium de construction de navires de petit et moyen jaugeage qui détient le bloc de contrôle de l’ASZ. Igor Krougliakov est impliqué dans l’affaire du vice-ministre des Finances Sergueï Stortchak qui a été arrêté.
Dans le deuxième cas, la commande peut aider le SMP à exécuter la commande de modernisation du porte-avions Admiral Gorchkov pour l’Inde. Pour mettre en oeuvre ce contrat, l’entreprise manque de plus de 330 millions de dollars, indique la source. Ces entreprises se sont refusées à tout commentaire.
© RIA Novosti