Dix plongeurs du Submarine Parachute Assistance Group de (…)
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Un sous-marin est en difficulté, il n’arrive pas à remonter en surface, les hommes à bord doivent être évacués rapidement. Qui allez-vous appeler pour gérer le sauvetage des sous-mariniers ?
Entre le 4 et le 7 décembre, 10 sous-mariniers de la Royal Navy, membres du Submarine Parachute Assistance Group (SPAG) ont pris part à un exercice international de sauvetage de sous-marins, "Pacific Reach 07", qui se déroulait en Australie.
Les sous-mariniers, normalement basés à Gosport, dans le Hampshire, ont travaillé au coté d’unités appartenant à des marines de 15 autres pays. Leur rôle dans la Royal Navy les oblige à sauter en parachute en mer, pour fournir une assistance d’urgence aux sous-mariniers, comme l’explique le Lieutenant Commander Bob Mannion :
"Le rôle du Submarine Parachute Assistance Group nécessite d’utiliser un avion C-130 pour sauter en parachute vers le sous-marin en détresse. Il pourrait s’agir d’un sous-marin qui a coulé et que tout son équipage doit par conséquent évacuer, ou d’un sous-marin en détresse en surface que son équipage est contraint d’abandonner.
"Nous avons une équipe médicale spécialisée, médecins et infirmiers, une équipe de spécialistes de mon équipe d’entraînement qui peuvent sauter avec des bateaux de sauvetage gonflables, des canots pour 25 personnes, de l’oxygène et d’autres matériels médicaux, afin que nous puissons récupérer les survivants dans les radeaux de survie pour leur fournir les soins médicaux et les garder en vie jusqu’à ce que d’autres forces de surface arrivent.
"L’exercice Pacific Reach donne au groupe une occasion d’opérer de l’autre côté du monde par rapport à notre zone habituelle d’opération, de travailler en étroite coopération avec nos amis et collègues Australiens et aussi de travailler avec d’autres nations comme le Japon et la Corée. Les Singapouriens sont particulièrement intéressés par le concept SPAG puisqu’ils pourraient mettre au point quelque chose de ressemblant, donc c’est une opportunité de montrer nos méthodes de travail.
"C’est aussi une opportunité de participer à un exercice et de vérifier l’interopérabilité, afin que nous puissions voir comment travaille chacun, augmenter notre propre expertise, apprendre des autres et développer nos compétences."
Le sauvetage à bord d’un sous-marin nécessite une combinaison spéciale et un sas de sauvetage. Une fois que le sous-marinier est à l’intérieur du sas, après avoir revêtu sa combinaison avant d’entrer dans le sas, le panneau inférieur est refermé, le sas est inondé et le sous-marinier remonte rapidement vers la surface et la sécurité. Cette méthode de sauvetage peut fonctionner jusqu’à 180 m de profondeur.
Mardi 4 décembre au matin, des sous-mariniers Australiens sont remontés d’un sous-marin posé sur le fond de Cockburn Sound, en Australie Occidentale.
Après que les "naufragés soient arrivés en surface, des membres du SPAG largués depuis un hélicoptère de la Marine Australienne, ont immédiatement mis en place un centre de réception flottant pour les blessés avec des spécialistes médicaux hyperbaristes pour fournir les soins médicaux avant l’arrivée du navire de sauvetage Australien, le Seahorse Standard, qui transportait les équipes médicales spécialisées et le matériel de la Royal Australian Navy.
"Etre capable de sortir de l’eau et de recevoir une assistance médicale garantit les meilleures chances de survie du personnel secouru," explique le Lieutenant Andy Sharpe du SPAG.
L’évacuation d’un sous-marin n’était seulement qu’une partie de Pacific Reach 07, un exercice de sauvetage de sous-marin triennal de la zone Asie-Pacifique, conçu pour promouvoir la coopération régionale dans le secours aux sous-marins. Cette année, l’exercice était le 4è de la série et impliquait 6 navires, 3 sous-marins, 2 systèmes de sauvetage, une équipe de plongeurs internationale et le SPAG — près de 1.000 personnes de 15 nations ont participé à l’exercice.
Le Lieutenant Commander Peter Richards, responsable des secours et du sauvetage des sous-marins dans la Royal Australian Navy, a déclaré :
"Nous avons mis en place des visites pour tous les participants de l’exercice. Nous avons organisé une visite pour les VIP, où nous avions vraiment des gens dans la colonne d’eau, donc c’est un effort conséquent de la part du personnel pour ce que cela se passe bien. Nous avons organisé 4 visites par jour cette semaine et cela a été très bien reçu par les invités internationaux que nous avions avec nous.
"L’entraînement est assez réaliste, bien sûr dans un environnement contrôlé, nous le rendons aussi sûr que possible — nous le faisons dans de l’eau douce, plutôt que de l’eau de mer, que nous chauffons à 34°, donc c’est agréable et confortable pour les stagiaires."
Pacific Reach est un exercice véritablement international. Des unités et du matériel venaient des pays suivants : Canada, Chine, Corée du Sud, Japon, Malaisie, Singapour, Etats-Unis et Royaume-Uni. De plus, des observateurs venaient du Chili, Inde, Indonésie, OTAN, Pakistan, Pérou, Russie et Afrique du Sud.
Source : Royal Navy (Grande-Bretagne)