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La marine indienne devra attendre un peu plus longtemps pour avoir ses sous-marins Scorpène - une péripétie qui met le ministre de la défense indien Pranab Mukherjee sur la scellette.
Le 29 mars, lorsque le comité du cabinet sur la sécurité (cabinet committee on security : CCS) s’est réuni pour discuter d’accords de défense, l’attente à l’état-major de la marine était palpable. Les hauts reponsables de la marine attendaient de finalement obtenir l’accord pour l’achat de 6 sous-marins Scorpene dont 3 doivent être construit en Inde. La marine a terminé les négociations sur le prix en 2002, juste pour être mis en attente.
Avec des prix augmentant de 10% par an, le ministre de la défense est aussi sous pression par la DCN pour renégocier l’accord.
Avant le CCS, le secrétaire à la défense avait informé le ministre Pranab Mukherjee. Ils avaient les plus hautes autorités de la marine sous la main pour clarifier les doute que le comité aurait pu avoir.
Pranab a été rapide à informer le CCS sur les mérites des Scorpene. Mais il a du faire face à un flot d’objections du ministre des finances P. Chidambaram. Des sources indiquent que le ministre avait été informé de l’accord avant le comité et avait déjà élevé des objections.
Chidambaram ne fait que les répéter lorsqu’il indique que le contrat "est trop cher" et a besoin d’être réétudier avant d’être accepté. La proposition faite par Howaldtswerke Deutsche Werft (HDW), une alternative viable au Scorpène, a aussi été évoqué.
Pour la Marine, cela signifie de nouveaux délais et des couts plus élevés. Ceci à un moment où la majorité de ses sous-marins d’origine soviétique (Foxtrot et Kilo) doivent être désarmés dans les 5 ans qui viennent.
Puis il y a les craintes de l’état-major vis-à-vis des sous-marins de HDW, qui sont considérés comme ne correspondant pas aux besoins indiens puisque le constructeur ne fabrique pas de missiles. Les seuls actuellement disponibles sont l’Exocet français et le Harpoon américain. Les militaires indiens hésitent beaucoup à dépendre de matériels américains. L’Exocet est donc la seule option viable, ce qui nous ramène vers la voie française et le Scorpène. Mais ce ne sont pas les capacités du sous-marin français qui ont été discutées lors du CCS. C’est la politique qui a pris le dessus.
SAIKAT DATTA
Source : Outlook Publishing (Inde)