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Où que regarde le Lt.-Cmdr. Mark Wilson, il voit le (…)
Seuls des sous-marins à propulsion nucléaire équipés de missiles nucléaires peuvent donner une réelle crédibilité à la posture de dissuasion de l’Inde, qui est basée sur une politique de non-utilisation en premier (NFU : no-first use).
"Le plus crédible de tous les armements pour une riposte nucléaire est le sous-marin équipé de missiles nucléaires," indique le nouveau document stratégique de la Marine Indienne, intitulé “Liberté d’utiliser les mers : la stratégie maritime de l’Inde”. Supposé "compléter" la doctrine militaire de la marine, la lecture de ce document montre que l’absence d’une "triade nucléaire crédible" dans l’arsenal Indien, soit la capacité de lancer des missiles nucléaires depuis les airs, la terre et la mer, continue de hanter la force. Les sous-marins à propulsion nucléaire ont des vitesses plus élevées et peuvent rester en plongée plus longtemps que les sous-marins classiques à propulsion diesel, puisqu’ils n’ont pas besoin de remonter en surface ou au schnorchel pour recharger leurs batteries. Par conséquent, ils constituent une plateforme de lancement beaucoup plus discrète pour des armes nucléaires.
Mais, à ce jour, l’Inde ne possède ni sous-marin nucléaire, ni missile nucléaire pouvant être lancé par un sous-marin. Elle doit faire avec seulement les missiles de la famille Agni (mobiles sur voies ferrées et sur route) et des chasseurs comme le Mirage-2000 et le Sukhoi-30MKI, qui peuvent utiliser des armes nucléaires. Comme nous l’avons indiqué plus tôt, l’Inde aura son propre sous-marin nucléaire grâce au programme ATV, qui a subi de longs retards, développé à Vishakapatnam.
Mais, même si l’Inde réussit à louer un sous-marin nucléaire Akula-II à la Russie au milieu de 2008, des sources indiquent que le premier des 5 ATV ne deviendra complètement opérationnel qu’au plus tôt en 2010.
Il y a aussi l’activité effrénée destinée à développer des missiles de croisière et des missiles ballistiques lançables depuis un sous-marin dans le cadre du projet ‘Sagarika’ tout aussi secret. Mais, pour l’instant, seuls 4 à 5 tests ont été effectués depuis des "lanceurs installés sur un ponton submersible". Il faudra encore 3 à 4 ans pour que le lancement de missiles de croisière ou ballistiques depuis un sous-marin soit possible.
"Notre politique NFU illustre amplement les intensions de l’Inde de n’utiliser la dissuasion nucléaire que comme une mesure de représailles en dernier ressort. La composante maritime de la triade nucléaire permet une capacité résistante de seconde frappe et renforce, par conséquent, la crédibilité de la doctrine nucléaire NFU," indique le document stratégique.
Ce document souligne que l’"option à base de sous-marins nucléaires" est "l’arsenal préféré" pour des "petites forces nucléaires" puisqu’ils sont à la fois furtifs et économiquement efficaces. La dissuasion, après tout, peut être obtenue grâce à un plus petit nombre de missiles en mer que s’ils sont basés à terre. La Chine, la seule puissante Asiatique ayant des missiles ballistiques nucléaires basés sur des sous-marins, s’est bien sûr engagée dans cette voie, avec un programme de SNLE très actif.
En fait, le document stratégique indique que la Marine Chinoise a une "ambitieux programme de modernisation", pour faire suite à ses "tentatives" d’obtenir une "assise stratégique" dans la région de l’océan Indien. L’importance de la composante maritime peut être évaluée à partir du fait que, même les Etats-Unis et la Russie ont décidé que les 2 tiers des armes stratégiques qu’ils conserveront au final, dans le cadre des accords de réduction des armements, seront installés à bord de sous-marins.
Source : Times of India