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Photo : sinodefense.com
Tentée un temps d’abandonner l’acquisition d’un sous-marin diesel-électrique S26T de fabrication chinoise, la Thaïlande a décidé de poursuivre le projet. Cette hésitation s’explique par le refus de l’Allemagne de fournir des moteurs diesel pour son sous-marin, et par la proposition de la Chine de les remplacer par des versions chinoises. Cependant, le Cabinet thaïlandais a approuvé un avenant au contrat le 5 août, permettant la reprise du projet, resté en sommeil depuis 2021.
Bangkok a commandé ce sous-marin S26T le 5 mai 2017, alors qu’elle souhaitait initialement trois sous-marins, mais que des contraintes budgétaires ont contrecarré ce projet. Le groupe industriel de construction navale Wuchang a ensuite posé la quille du sous-marin à Wuhan le 5 septembre 2019.
Le gouvernement thaïlandais avait stipulé que le sous-marin de 2 600 tonnes devait être équipé de groupes électrogènes diesel MTU 396 de fabrication allemande. L’Allemagne ayant refusé de fournir ces moteurs, China Shipbuilding & Offshore International Co (CSOC) a alors proposé d’utiliser des moteurs CHD620 équivalents de fabrication chinoise pour relancer le projet.
Bangkok s’est toutefois montré réticent à cette proposition, en raison de préoccupations concernant la qualité et la longévité des moteurs chinois. La Marine royale thaïlandaise a ensuite mené une série d’études et a exigé que la Chine certifie ces moteurs CHD620V16H6 afin de garantir leur fiabilité.
Après plus de 6 000 heures d’essais au banc d’essai des moteurs par la Chine, la Marine royale thaïlandaise a publié ses conclusions.
« Il présente une qualité comparable à celle du moteur d’origine », a déclaré la Marine royale thaïlandaise, « conformément aux limites de performance spécifiées dans l’accord, et n’affecte pas les performances du sous-marin. »
Bangkok a simultanément demandé une compensation, et Pékin a accepté une aide de 24,7 millions de dollars américains. Cette aide comprend notamment la prolongation de la garantie et du soutien à la maintenance de deux à huit ans, la fourniture d’équipements et d’armes futurs et le soutien aux simulateurs de sous-marins.
On ignore encore de quelles armes le sous-marin sera équipé, mais le lot comprendrait vraisemblablement des torpilles lourdes, des mines marines et peut-être des missiles anti-navires comme le CM-708UNB.
Suite à l’approbation d’août, la Chine a désormais jusqu’à décembre 2028 pour terminer le sous-marin. Initialement prévu pour une entrée en service en 2023, le navire est actuellement achevé à 64 %.
Source : Defense News (Etats-Unis)