Un sous-marin américain semble escorter un SNLE britannique mais c’est une coïncidence (mise à jour)

  • Dernière mise à jour le 31 août 2024.

Récemment, un sous-marin nucléaire d’attaque de l’US Navy a été aperçu quittant la base sous-marine britannique de Faslane, semblant escorter le départ en patrouille d’un sous-marin nucléaire lanceur d’engins britannique de la classe Vanguard. L’appareillage du sous-marin américain coïncidait avec les mouvements de sous-marins britanniques emportant des missiles balistiques, partant et revenant de patrouille.

Ajout d’un correctif à cet article en base de page.

La stratégie britannique prévoit qu’au moins un sous-marin nucléaire lanceur d’engins soit en permanence en mer. Elle est appliquée depuis plus de 50 ans.

Le moment où un SNLE appareille et un autre rentre de patrouille est une opération coordonnée avec précision, afin de garantir qu’il n’y ait aucune interruption dans la capacité britannique de dissuasion nucléaire.

Opérationnellement, la flotte de SNLE dépend des sous-marins nucléaires d’attaque pour s’assurer qu’ils ne sont pas suivis par des sous-marins étrangers lors de leur appareillage, une opération connue dans la force sous-marine britannique sous le nom d’“épouillage”.

Si certains voient dans le fait qu’un sous-marin américain participe à la sécurisation de l’appareillage d’un SNLE britannique, un héritage de la “relation spéciale” entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni, d’autres considèrent qu’il s’agit d’un signe inquiétant des défis opérationnels auxquels la Royal Navy fait face.

L’absence d’un SNA britannique pour “épouiller” avant le départ d’un SNLE a soulevé des inquiétudes, principalement parce que cela fait maintenant 47 jours qu’aucun SNA de la Royal Navy n’est en opération. Le dernier SNA opérationnel, le HMS Triumph, est rentré à Devonport le 3 juillet, à la suite de ses plus récentes opérations. Encore plus inquiétant est le fait que cela fait 121 jours qu’aucun sous-marin de la classe Astute, la plus récente classe des SNA britanniques, n’est en mer.

Cette période d’inactivité prolongée est largement due au retard pris dans les maintenances approfondies et dans le manque d’infrastructure. Plusieurs sous-marins de la Royal Navy, dont les HMS Audacious, HMS Ambush et HMS Artful, ne sont plus opérationnels pour des durées prolongées, afin de subir des maintenances nécessaires. Cette situation a impacté de façon significative la disponibilité opérationnelle de la flotte, limitant la capacité de la Royal Navy à mener seule des taches critiques comme l’escorte de ses SNLE lors de leur départ en patrouille de dissuasion.

Un article paru dans The Sun donne quelques explications sur cette situation. Il explique que les 6 sous-marins nucléaires d’attaque britanniques sont actuellement bloqués au port, principalement à cause de retard de maintenance et par manque de cales sèches.

Mise à jour :

Le UK Defence Journal a publié un correctif à son article initial.

« Cet article était basé sur des informations fournies par une source que nous considérions jusqu’à présent comme très fiable.

Cependant, après vérifications et consultation de nombreuses personnes respectées de la communauté de défense, nous avons des raisons de douter de l’exactitude des affirmations de cette source.

Alors que notre source suggérait un lien entre les mouvements d’un SNA américain et d’un SNLE britannique, la majorité des personnes de la Royal Navy auxquels nous avons parlé, croient qu’un tel lien est improbable. »

Source : UK Defence Journal (Grande-Bretagne)