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La société MSK Maritime Services & Trading avait acheté la coque de l’ex-porte-avions brésilien NAe São Paulo en décembre 2021. Il était prévu de le démanteler dans un port turc. Suite à l’interdiction de passer le détroit de Gibraltar et de pénétrer dans les eaux turcs, le remorqueur a fait demi-tour mais s’est aussi vu interdire d’entrer dans les ports brésiliens. Devant une situation bloquée et le silence des autorités brésiliennes, la société jette l’éponge et restitue la coque aux autorités brésiliennes.
Depuis octobre 2022, l’ancien porte-avions de la marine brésilienne, qui est resté pendant plus de 10 ans sans entretien, attend une décision des autorités, consommant de précieuses ressources, dont environ vingt tonnes de carburant par jour.
Le 20 décembre 2022, la compagnie a officiellement communiqué aux Nations Unies (ONU), aux agences environnementales et aux représentants des gouvernements brésilien, turc et français signalant le manque d’assistance des autorités brésiliennes pour trouver une solution pour le navire.
Le non-respect de la demande entraînera la cession du porte-avions, toutes les responsabilités ultérieures étant de la responsabilité des autorités brésiliennes.
Les autorités brésiliennes n’ont pas fait les efforts nécessaires ni trouvé de solution pour que le navire puisse accoster pour être réparé puis se diriger vers la Turquie pour y être recyclé selon les normes internationales de recyclage des déchets.
« Toutes les entreprises impliquées dans le projet ont des décennies d’expérience et une crédibilité internationale éprouvée dans la gestion du recyclage environnemental des navires. A tel point que l’Autorité brésilienne de l’environnement a confirmé et déclaré à plusieurs reprises que toute la rigueur des normes techniques requises avait été respectée, y compris qu’une nouvelle autorisation d’exportation pouvait être à nouveau demandée », déclare l’avocat de l’entreprise et spécialiste en droit maritime, Zilan Costa eSilva.
Pour MSK, l’action la plus raisonnable et respectueuse de l’environnement est de renoncer à la propriété de la coque au profit de son ancien propriétaire, puisque l’obligation assumée est devenu impossible en raison des difficultés imposées par l’action des autorités et entités brésiliennes.
Source : Poder Naval (Brésil)