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Piqué au vif par le refus de la France, de la Russie et de la Suède de participer au projet de construction de nouveaux sous-marins (P75I) et par la position évasive de l’Allemagne, le ministère indien de la Défense a assoupli certaines dispositions du document d’appel d’offres publié en vue d’apaiser les craintes des entreprises étrangères, notamment dans le domaine du partage de responsabilité.
Le projet P75I prévoit la construction de 6 sous-marins classiques à propulsion anaérobie (AIP) dans le cadre d’un partenariat stratégique entre un chantier naval indien et un fournisseur étranger.
Cependant, 3 d’entre eux — Naval Group, le bureau d’études russe Rubin et le suédois SAAB — ont officiellement informé la marine indienne de leur incapacité de participer au programme, principalement parce que la marine indienne insiste pour que les sous-marins soient équipés d’un système AIP déjà éprouvé à la mer. Seuls les Allemands et les Sud-Coréens disposent d’un tel système.
Une autre raison, avancée en particulier par les Allemands de TKMS, est que l’appel d’offres fait reposer toute la responsabilité sur le fournisseur étranger.
Lors d’une conférence de presse, le vice-chef d’état-major de la marine indienne, le vice-amiral Ghormade a indiqué que certaines clauses de l’appel d’offres avaient été modifiées. Même s’il est resté évasif sur les modifications apportées, il a toutefois précisé que le caractère “déjà éprouvé à la mer” du système AIP n’avait pas été soulevé par les chantiers navals indiens.
Des sources ont indiqué que la principale modification concernait la clause de responsabilité.
Dans le cadre du partenariat stratégique, le chantier naval portera la responsabilité en cas de retard dans la mise en place du projet, la qualité et le reste reposera sur le fournisseur étranger.
Pour expliquer l’insistance sur un système AIP “déjà éprouvé à la mer”, les sources expliquent que le fournisseur étranger ne peut pas effectuer les essais d’un système AIP aux frais de la marine indienne afin de voir s’il fonctionne vraiment. « Le projet P75I est crucial pour la marine indienne et il ne peut être retardé. D’où l’insistance sur le caractère éprouvé de cette technologie, » explique une source.
Le ministère de la défense a aussi modifié le calendrier de livraison des sous-marins.
Les sources indiquent que la marine indienne espère que, lorsque les compagnies étrangères auront reçu les clarifications, en particulier ThyssenKrupp Marine Systems, elles soumettront une proposition.
Source : The Print (Inde)