Un ancien sous-traitant condamné pour avoir saboté les sous-marins de la Navy

  • Dernière mise à jour le 19 avril 2007.

Un ancien sous-traitant du gouvernement dont l’habilitaion top-secret lui avait permis de saboter des ordinateurs de la 6è Flotte, a été condamner au début du mois àun an de prison.

Richard F. Sylvestre a plaidé coupable à une accusation d’avoir endommagé des ordinateurs protégés et pouvait être condamné à 10 ans de prison.

La juge fédérale Rebecca B. Smith a cité le casier judiciaire vierge de Sylvestre et d’autres facteurs favorables pour ne le condamner qu’à la limite basse de la peine possible selon les règles fédérales. Les règles, qui envisagent de nombreux facteurs pour accroitre ou réduire les peines, recommandaient une condamnation de 12 à 18 mois dans son cas.

"Si nous ne pouvons pas faire confiance aux personnes ayant une habilitation secret défense, où sommes-nous ?" a déclaré la juge vers la fin de la lecture de la sentence.

"Je pense que la gravité du crime est accablante," a-t-elle déclaré. "Les dégâts que vous auriez pû faire aux sous-marins... il y avait d’importants dégâts possibles."

En tant que propriétaire d’Ares Systems International [1], Sylvestre avait un contrat pour entretenir les ordinateurs de la 6è flotte de la Navy, basée à Naples, Italie.

Il a reconnu avoir conçu un logiciel malveillant et l’avoir introduit en mai 2006, alors qu’il était à Naples, dans les ordinateurs qui suivent les sous-marins de la Navy. Il a déclaré aux enquêteurs de la Navy qu’il était contrarié que sa compagnie ait été écartée lors d’un appel d’offres. Sylvestre avait fuit l’Italie après avoir entré les codes.

3 des 5 ordinateurs qu’il a sabotés ont été arrêtés. Si son plan avait réussi à les toucher tous les 5, tout le réseau aurait été désactivé.

"La Navy aurait été aveugle," a déclaré au juge l’adjoint du procureur Robert J. Krask.

Dans le pire des scénarios, des sous-marins auraient pû entrer en collision. Mais la menace que cela se produise a diminué au cours des 2 jours qu’il a fallu aux experts informatiques pour corriger le problème, ont indiqué des responsables.

Le contre-amiral Jeffrey L. Fowler, adjoint au commandant de la 6è Flotte, a écrit à la Cour que les ordinateurs étaient utilisés pour suivre les sous-marins "à cause de la capacité limitée des sous-marins à détecter des dangers sous-marins à la navigation, y compris d’autres sous-marins."

Saboter les ordinateurs entrave "la capacité des sous-marins à prévenir les collisions et pourrait conduire à des pertes humaines," a écrit l’amiral dans une lettre de 2 pages.

Fowler a déclaré qu’il avait fallu 540 homme - heures pour réparer les dégâts et vérifier tous les 65 computers du site de Naples. Le sabotage a aussi forcé la Navy à imposer des mesures de sécurité additionnelles pour prévenir des tels problèmes.

En demandant à ne pas faire de prison, Sylvestre et son avocat ont présenté des témoignages de membres de sa famille et d’amis qui ont indiqué que ses actions n’étaient pas dans son caractère. Un psychiatre a aussi témoigné que Sylvestre souffrait de dépression et de désordre bipolaire.

La soeur de Sylvestre, Nancy Rappaport, a reconnu la "faute épouvantable, atroce" qu’il avait commise, mais a demandé à la juge d’être clémente, citant son casier vierge et son engagement pour le travail bénévole.

Elle a temoigné qu’elle avait été si surprise de l’arrestation de son frère que si on lui avait demandé de choisir si les extraterrestres avaient débarqué ou si son frère avait commis un crime fédéral, elle aurait choisi les extraterrestes.

"C’est toujours choquant, alors que je suis assise ici aujourd’hui," a-t-elle déclaré.

Smith a aussi condamné Sylvestre à une amende de 10.000 $ et à 3 ans de mise à l’épreuve après sa libération. Elle l’a aussi autorisé à se constituer prisonnier d’ici le 1er juin. Il a déjà remboursé à la Navy 25.000 $ pour les dégâts qu’il a commis. Sylvestre reste libre sous caution.

Notes :

[1Il ne l’est plus désormais.

Source : The Virginia Pilot (USA)