Des entreprises allemandes soupçonnées dans la disparition du sous-marin argentin San Juan

  • Dernière mise à jour le 11 décembre 2017.

Deux entreprises allemandes qui ont fourni les batteries du sous-marin argentin San Juan sont soupçonnées d’avoir payé des pots-de-vin pour obtenir le contrat et d’avoir proposé des équipements de qualité inférieure, selon la télévision publique régionale allemande ’Bayerische Rundfunk’ (BR).

Le ministère allemand de l’Intérieur a confirmé avoir reçu une demande écrite de la commission des affaires étrangères du parlement argentin demandant des informations sur ce dossier. Cette demande a été transmise au ministère de l’économie. « Nous soupçonnons que les batteries qui ont été remplacées, n’étaient, en totalité ou en partie, de la qualité qu’elles auraient dû avoir. Nous ne savons pas non plus d’où elles provenaient, d’Allemagne ou d’un autre pays. Pour cette raison, nous désirons savoir quels techniciens étaient sur place et qui a signé en disant : "c’est réparé", » explique la présidente de la commission, Cornelia Schmidt-Liermann.

La parlementaire souligne qu’il y a des soupçons que des pots-de-vin aient été versés et que « des entreprises allemandes soient impliquées ». Elle s’est donc adressée au gouvernement allemand pour demander des informations.

Les entreprises allemandes soupçonnées sont Ferrostaal et EnerSys-Hawker. Selon la chaine BR, elles n’ont pas suffisamment documenté les travaux effectués sur le sous-marin, dont le changement des batteries.

Ferrostaal et EnerSys-Hawker ont signé un contrat de 5,1 millions € pour la fourniture de 964 batteries. L’Argentine soupçonne que des pots-de-vin auraient été versés pour qu’elles obtiennent le contrat. La première a rejeté toute responsabilité, expliquant qu’elle s’était contenté de négocier le contrat. EnerSys-Hawker, qui a fourni les batteries, n’a pas répondu à BR.

Source : El Confidencial (Espagne)