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Lorsque le sous-marin nucléaire d’attaque américain Jefferson City a quitté le 9 avril dernier son port-base de San Diego, les 150 membres d’équipage s’attendaient à passer 6 mois de patrouille dans le Pacifique ouest et au-delà. Pourtant, le sous-marin est bloqué depuis la mi-juin à Guam, mis à l’écart par une petite fuite qui s’est révélée difficile à localiser et encore plus dure à réparer.
« Le sous-marin USS Jefferson City a une très petite fuite d’eau sur une vanne située sur un des systèmes du réacteur du sous-marin, » explique le Cmdr. Brook DeWalt, porte-parole de la force sous-marine de la flotte du Pacifique à Pearl Harbor.
« Comme la fuite est très petite, une recherche complète, avec des instruments très sensibles a été nécessaire pour identifier sa localisation, » indique le Cmdr. DeWalt. « Une fois localisée, ils ont eu besoin de temps supplémentaire pour examiner les possibilités de réparation. »
Bien que l’eau provienne des systèmes de réfrigération du réacteur, les risques de radioactivité sont « négligeables », a assuré le Cmdr. DeWalt. « L’eau ne contient que des traces infimes de radioactivité et est récupérée à bord du sous-marin. »
La quantité d’eau récupérée, a-t-il ajouté, est « probablement de quelques litres par jour », et est traitée de la façon habituelle. « Les systèmes du sous-marin sont plus que capables de traiter cette quantité d’eau et de la conserver à bord, » a expliqué le Cmdr. DeWalt.
Le Jefferson City est arrivé à Guam le 21 juin afin de réparer des problèmes d’étanchéité sur les presse-étoupes de ligne d’arbre et des systèmes d’eau de mer auxiliaires, a indiqué DeWalt. Une fuite d’eau de mer était aussi apparente, se manifestant par une condensation accrue. L’équipage pensait au départ qu’il s’agissait d’une fuite sur un tuyau de refroidissement.
L’équipage du Jefferson City ne s’attendait qu’à une courte escale, mais la fuite s’est révélée beaucoup plus difficile à localiser que prévu.
« Trouver la fuite n’a pas été une chose facile, » explique DeWalt. « Il a fallu utiliser des équipements spécialisés très sensibles. Cela a pris beaucoup de temps. »
Au mois de juillet, il est devenu clair que le sous-marin ne pourrait pas accomplir les objectifs opérationnels de la mission. « La mission a été adaptée pour faire face à leurs problèmes de maintenance, » explique DeWalt.
« Après avoir trouvé la fuite, il a fallu décider que faire ensuite : réparer le sous-marin à Guam, à San Diego ou à Pearl Habour. Les moyens et le personnel se trouvaient à Pearl Harbour, sans qu’il y ait besoin de les y envoyer. »
Il était déjà prévu que le Jefferson City entre, à l’été 2015, en période de maintenance lourde pour 22 mois. La Navy a décidé d’avancer la période de réparation et de la combiner avec la réparation de la vanne. Mais la disponibilité des cales sèches a été un problème.
Pour compliquer la situation, le sous-marin devait temporairement changer de port-base administratif pour Pearl Harbor pendant les presque 2 ans de maintenance lourde, afin de permettre aux familles des membres d’équipage de déménager. Tous ces arrangements ont dû être avancés eux aussi.
Les préparatifs sont presque terminés, et le Jefferson City devrait quitter Guam sous peu, arrivant à Pearl Harbour avant la fin novembre.
Source : Defense News (Etats-Unis)