Il serait catastrophique pour les compétences de la (…)
La municipalité de la Seyne sur mer, dans le Var doit (…)
Imaginons le scénario suivant : ayant eu vent d’un complot portant sur le détournement d’un bâtiment en Méditerranée à des fins terroristes, les services marocains du renseignement en informent leurs homologues européens et nord-américains et une course désespérée contre la montre s’engage.
Les agences de renseignement et de police maritime épluchent fièvreusement les registres maritimes tandis que des patrouilles navales et aériennes de plusieurs pays couvrent la région. La marine espagnole ordonne, pour des raisons de sécurité, une escorte des bateaux transitant par le détroit de Gilbraltar.
Lorsqu’enfin un cargo naviguant de façon désordonnée attire l’attention d’une patrouille combinée italienne, grecque et turque, des équipes britanniques et russes sont déployées pour arraisonner le bâtiment. Les terroristes qui se trouvaient à son bord sont capturés et de nombreuses vies sont sauvées.
Ce scénario pourrait être celui d’un film d’action à succès. Il est aussi celui qui sous-tend les exercices d’entraînement des participants à l’opération « Active Endeavor » que l’OTAN organise actuellement en Méditerranée avec ses partenaires dans le cadre d’une surveillance des activités maritimes visant à mettre à jour les menaces terroristes et autres menaces transnationales et à y répondre.
Environ 30 % du trafic maritime mondial et 65 % du pétrole et du gaz consommés en Europe occidentale transitent par la Méditerranée, faisant de cette région une zone stratégique clé et une cible potentiellement intéressante pour les terroristes.
En surveillant plus de 81.000 bateaux, en en arraisonnant 102 et en en escortant 488 autrtes, les forces de l’OTAN ont renforcé la sécurité régionale dans le cadre de l’opération « Active Endeavor ». En outre, les bateaux de l’Alliance (et leur équipage) sont intervenus à plusieurs reprises pour sauver des douzaines de civils bloqués sur des plates-formes pétrolières endommagées ou des bateaux qui sombraient.
Souvent associées à des opérations terrestres, les activités de l’OTAN couvrent tout l’éventail stratégique. Dans les années 1990, l’OTAN a eu recours à des patrouilles conjointes pour faire respecter l’embargo international sur les armes imposé par les Nations unies à l’encontre des parties belligérantes de l’ex-République de Yougoslavie.
La mission la plus récente a commencé en Méditerranée à la suite des attentats terroristes perpétrés contre les États-Unis le 11 septembre 2001. Le 26 octobre 2001, pour la première fois de son histoire, l’Alliance invoquait l’Article 5 du Traité, qui a trait à la défense collective. Le commandement maritime des forces alliées de l’OTAN a commencé à patrouiller l’est de la Méditerranée le 26 octobre 2001 sous la direction, à partir de Naples, du vice-amiral italien Roberto Cesaretti. Les 26 membres de l’Alliance fournissent du personnel aux forces navales régulières de l’OTAN en Méditerranée et dans l’océan Atlantique, ainsi que des bateaux, des sous-marins et des avions. La responsabilité de l’opération « Active endeavor », quant à elle, change tous les trois mois.
Au cours du temps, les membres de l’Alliance ont réévalué et élargi le mandat de l’opération. En 2003, ses participants ont commencé à escorter les 3.000 bâtiments qui passent quotidiennent par le détroit de Gilbraltar. La même année, l’OTAN approuvait les procédures régissant l’arraisonnement de navires par ses unités, avec la pleine collaboration des capitaines de ces bateaux et en accord avec le droit maritime international.
En 2004, l’Alliance élargissait le mandat de l’opération « Active Endeavor », qui couvre désormais toute la Méditerranée, et accroissait ses initiatives visant à recueillir et analyser les renseignements liés aux transports régionaux afin de mieux cibler les bâtiments pouvant être suspects.
Au fur et à mesure de la progression de l’opération, l’OTAN a renforcé ses liens avec les pays de la région, en particulier avec les membres du « Dialogue méditerranéen » de l’OTAN : l’Algérie, l’Égypte, Israël, la Jordanie, la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie. Ensemble, ils se sont employés à partager les informations relatives au trafic maritime régional, donnant à tous les membres une meilleure idée des bâtiments naviguant dans leurs eaux territoriales.
La Géorgie et l’Albanie, qui sont membres du Partenariat pour le paix de l’OTAN, ont aussi engagé des négociations avec l’Alliance pour trouver les moyens d’appuyer sa mission. Pour leur part, la Russie et l’Ukraine ont tous deux finalisé des accords avec l’OTAN pour appuyer l’opération « Active Endeavor », et des membres de la flotte russe de la mer Noire se sont joints à l’opération en février 2006.
Les expériences et les nouveaux partenariats conclus dans le cadre de l’opération « Active Endeavor » ont renforcé l’Alliance tout en appuyant de façon significative la sécurité et le développement économique de la région. Les compétences acquises dans le domaine de l’interdiction par tous les pays participants et les relations de travail créées peuvent s’appliquer à d’autres menaces transnationales à la sécurité, notamment à la prolifération des armes de destruction massive.
Un grand nombre des pays qui contribuent des soldats à la mission menée par l’OTAN prennent aussi part à l’Initiative de sécurité lancée par le président Bush en 2003 (« Proliferation Security Initiative ») qui vise à bloquer le trafic illicite d’armes interdites et des technologies qui y sont associées.
Source : Département d’Etat des Etats-Unis