Pour éviter un désastre du style du Koursk, la Marine (…)
Après deux mois et demi mois de présence le long des (…)
Les faibles traces de radioactivité découvertes le mois dernier près de l’USS Honolulu ne provenaient pas du sous-marin nucléaire, a conclu jeudi dernier une enquête menée par l’US Navy.
L’US Navy a transmis le résultat de son enquête sur les “systèmes, procédures et opérations” du bâtiment au gouvernement du Japon et à la mairie de Yokosuka, indiquant qu’il n’y avait eu ni émission délibérée ni accident ou incident qui aurait permis à des matières radio-actives de s’échapper. L’enquête a été effectuée par un expert de l’US Navy extérieur à la chaîne de commandement. Il a inspecté le sous-marin, ses documents, ses procédure et le rapport de son commandant, selon un communiqué de presse de la Navy.
Cette enquête est intervenue après que le ministère japonais de l’Education, de la Culture, des Sports, des Sciences et de la Technologie ait rapporté avoir découvert des traces de cobalt 58 et de cobalt 60 autour de la poupe [1] de l’Honolulu pendant qu’il quittait Yokosuka le 14 septembre dernier (voir breve 435). La quantité découverte n’était pas considérée comme dangereuse pour la population ou l’environnement, avait précisé le ministère.
Le ministère contrôle les eaux chaque jour lorsqu’un sous-marin nucléaire est au port et une nouvelle fois lorsqu’il part. Depuis 1964, des navires américains à propulsion nucléaire ont fait plus de 1.200 escales dans les ports de Yokosuka, Sasebo et White Beach, selon le communiqué de la Navy.
“Les résultats de la surveillance de ces ports effectuée par les gouvernements japonais et américain ont démontré que les navires américains à propulsion nucléaire n’avaient aucun effet néfaste sur la santé humaine, la vie marine ou l’environnement,” indique le communiqué.
Les constatations du ministère concordent en grande partie avec celles de la Navy, a indiqué jeudi dernier Fumihiko Matsukawa, un responsable de la sécurité nucléaire au ministère.
Bien que la “possibilité” que les radio-éléments proviennent du sous-marin ne puisse être écartée, il est “improbable qu’ils proviennent d’un incident ou d’un accident sur un réacteur nucléaire ou son système de refroidissement,” a déclaré le ministère dans un communiqué de presse. Il a aussi écarté les retombées des essais nucléaires effectués dans l’atmosphère entre 1950 et 1980. A cause de l’endroit où la radio-activité a été découverte, il a nié qu’elle puisse provenir des entreprises locales qui utilisent ces types de cobalt.
Après avoir analysé tous les échantillons et examiné toutes les possibilités, l’origine reste “indéterminée,” a indiqué Matsukawa, et le dossier sera probablement clos.
Des groupes écologistes de Yokosuka avaient exprimé des inquiétudes sur la sécurité des navires à propulsion nucléaire à la suite des projets de l’US Navy de remplacer à partir de 2008 le porte-avions à propulsion conventionnelle USS Kitty Hawk par le porte-avions à propulsion nucléaire USS George Washington.
Le maire de Yokosuka, Ryoichi Kabaya, a nuancé son opposition au porte-avions nucléaire après avoir visité la région de San Diego, où des navires à propulsion nucléaire de l’US Navy sont basés depuis des années sans incident.
Après que les traces de radiation avaient été découvertes, le maire Kabaya avait demandé à la Navy de transmettre les résultats de son enquête. Selon Masashi Suzuki, un responsable de la base militaire de la ville, la Navy a transmis les résultats aux responsables de la ville dès jeudi matin.
“J’apprécie une réponse aussi rapide,” a indiqué le maire dans une déclaration écrite publiée jeudi.
L’USS Honolulu est un sous-marin de 21 ans. Son désarmement est prévu ce mois-ci dans l’état de Washington.
[1] Partie arrière d’un navire.
Source : Stars & Stripes