Les futurs avions de la Royal Navy ne pourraient pas apponter par temps chaud sur les porte-avions

  • Dernière mise à jour le 21 mai 2013.

Les futurs avions dont la Royal Navy veut s’équiper pour ses 2 porte-avions en construction, ne peuvent pas apponter par « temps chaud, humide ou de basse pression », avertit un rapport.

La version du Joint Strike Fighter (JSF) qui a été achetée par la Royal Navy pour ses 2 porte-avions, est toujours en développement, mais elle ne peut actuellement pas apponter verticalement avec de lourdes charges — alors que son prédécesseur, le Harrier, le faisait — par temps chaud, indique le National Audit Office britannique.

Bien que le ministère de la défense maintienne que le problème sera surmonté au moment où le premier porte-avions sera mis en service, en 2020, c’est l’une des inquiétudes soulignées par le NAO sur un projet touché par de nombreux retards et dépassements de cout.

Le NAO rappelle que le radar d’alerte avancée "Crowsnest" nécessaire aux porte-avions, ne sera pas complètement opérationnel avant 2022, ce qui signifie que les 2 porte-avions devront être protégés pendant 2 ans par d’autres navires pendant la fin de leurs essais.

Le NAO avertit que le projet de porte-avions est toujours vulnérable aux retards et dépassements de cout, parce que « les phases les plus risquées de construction et d’intégration sont encore à venir, » dont l’installation des 2.500 km de câble au travers des 65.000 t du navire.

Les essais de l’avion glissent, et la version "pré-production" ont des capacités inférieurs aux prévisions, indique le rapport.

D’autres difficultés doivent aussi être surmontées, selon le NAO, dont l’appontage. « La version STOVL est incapable d’apponter verticalement sur un porte-avions par un temps chaud, humide et de basse pression, sans devoir larguer de lourdes charges. Le ministère a prévenu les décisionnaires de ce risque, mais ont indiqué que la solution qu’ils développaient serait prête pour 2020. »

Le développement du radar Crowsnest a été retardé pour réduire les couts, mais, lorsque le 1er porte-avions sera opérationnel, « certaines missions ne pourront être entreprises qu’au prix de risques supplémentaires, » indique le rapport.

Source : The Guardian (Grande-Bretagne)