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Mercredi 30 janvier, la frégate de surveillance Nivôse a accosté au Cap (Afrique du Sud), pour le plus grand plaisir de l’équipage.
Après une longue période passée en mer, le Nivôse devait profiter de l’escale au Cap pour effectuer quelques réparations, se ravitailler en carburant et en nourriture.
Le capitaine de frégate Samuel Majou, commandant du Nivôse, a expliqué que, avant que les présumés pirates soient capturés, d’intenses négociations diplomatiques se déroulent pour trouver un pays de la région acceptant de juger les suspects : La Réunion, Maurice, Djibouti, la Tanzanie... Une fois l’accord obtenu, les suspects sont transférés aux autorités du pays. Si les preuves ne sont pas suffisantes, les suspects sont relâchés.
« Nous avons des critères d’identification nous permettant de faire la différence entre les pirates et les pêcheurs, » a indiqué le commandant Majou. « Lorsque des pirates sont capturés, leurs embarcations peuvent être détruites avec des explosifs, et les pirates relâchés à terre. »
« S’il y a plus d’une embarcation, alors nous en laissons une, que nous équipons d’un petit moteur et assez de carburant pour rejoindre la côte. En général, les pirates ne se rebellent pas, » a expliqué le commandant Majou.
Ceux qui sont trouvés avec des armes ne sont pas toujours des pirates. Souvent, les pêcheurs ont des armes pour leur auto-défense. Comme l’indique le commandant Majou, « si personne ne veut lancer des poursuites, on les relâche sitôt capturés. »
Les différents groupes navals luttant contre la piraterie au large de la Corne de l’Afrique ont eu l’effet désiré : le commandant Majou souligne que le phénomène a diminué, moins de navires de commerce ont été attaqués en 2012. Néanmoins, la solution réelle de la piraterie doit être trouvée à terre.
Après son départ du Cap le 4 février, le Nivôse se dirigera vers les Terres Antarctiques et Australes Françaises pour une mission de contrôle des pêches. Il participera aussi au soutien des missions scientifiques sur les îles Kerguelen, Crozet et Saint Paul. Un observateur de la South-African Commission for the Conservation of Antarctic Marine Living Resources (CCAMLR) embarquera sur le Nivôse pour le transit vers Crozet.
Conformément à un traité signé entre l’Australie et la France, le Nivôse remplit aussi une mission de surveillance et de contrôle des pêches dans les zones économiques exclusives australiennes. « C’est la raison pour laquelle des douaniers et des officiers de contrôle des pêches australiens embarquent à bord du Nivôse. Ensuite, nous rejoindront La Réunion. »
La France souhaite conclure un accord similaire avec l’Afrique du Sud. Des patrouilles communes, avec des responsables des douanes et des pêches d’un pays sur les bâtiments de l’autre. Cela permet d’effectuer des missions de surveillance et de contrôle efficaces et économiques, sans recouvrement des zones de patrouille.
Le commandant Majou reconnait que ce type d’accords internationaux comme ceux-là peuvent prendre du temps pour être conclus. Il a par exemple fallu 5 ans pour négocier l’accord avec l’Australie.
La marine nationale utilise les installations de réparations de Durban et de l’île Maurice, mais il est clair que les équipages préfèrent faire escale au Cap.
Source : Defence Web (Afrique du Sud)