Les expéditeurs de courriels indésirables (« spams ») (…)
Remorqueur de haute-mer dont la silhouette massive a (…)
« Protégez-vous. S’il vous plaît. » Il s’agit d’un message que des gens comme Ryan Kokai tentent sans cesse de faire entrer dans le crâne de proches, d’amis, de collègues.
M. Kokai ne parle pas de sexe. Dans son rôle de magicien de l’informatique, le jeune homme de 25 ans doit fréquemment quitter son bureau pour se porter au secours d’un camarade de travail dont l’ordinateur est infecté par un virus ou une autre maladie informatique.
« Pas mal tout le monde que je connais fait appel à moi », affirme M. Kokai, de Burlington, en Ontario, qui travaille pour un marchand de DVD en ligne, quand il n’est pas en train de régler les problèmes des autres. « Parfois, il y en a un peu trop », déplore-t-il.
La plupart des gens connaissent sans doute quelqu’un comme M. Kokai, en mesure de faire face à la liste croissante des problèmes affectant les ordinateurs, parmi lesquels les logiciels espions et les chevaux de Troie, programmes apparemment inoffensifs déguisés en jeux ou en pièces jointes aux courriels permettant la collecte, la falsification ou la destruction non autorisée de données.
« Il est vraiment impressionnant de constater la quantité de virus qui existent et de voir à quel point il est facile pour un ordinateur qui n’est pas protégé de contracter des virus », indique M. Kokai.
Au cours de l’année qui s’achève, des observateurs de l’industrie informatique ont constaté une augmentation des combinaisons entre virus et autres problèmes. De tels mariages ont pour effet d’accroître la vitesse avec laquelle les agresseurs sèment la destruction, de même que l’ampleur des dégâts causés. Et la situation ne fait qu’empirer.
« Les virus apportent des pourriels. Et les pourriels transportent des virus. Ils s’aident les uns les autres à se multiplier », affirme Gus Hursfai, président de Ceryx Inc., société torontoise de solutions pour courriels et de sécurité informatique.
Sophos, une entreprise de logiciels de protection contre les virus, estime que 40 pour cent des pourriels proviennent d’ordinateurs ayant été pris en otage par des virus.
Les plus importants responsables de ces attaques sont les zombies ou robots, programmes infectés de virus contrôlés par des expéditeurs de pourriels ou des pirates informatiques.
Auparavant, un utilisateur devait transmettre à quelqu’un d’autre un courriel infecté pour que le virus se répande. Désormais, de nombreux ordinateurs répandent virus et autres problèmes sans même que l’on s’en rende compte.
Le nombre des robots contrôlés à distance est passé de 2000 à 30 000 par jour rien que lors des six premiers mois de 2004, selon des recherches menées par Symantec, société dominant le marché de la sécurité informatique grâce au très populaire logiciel Norton.
Les problèmes de sécurité informatique ne vont aller qu’en augmentant pour ceux qui ne sont pas préparés à y faire face, estime Michael Murphy, directeur général de Symantec au Canada.
Malheureusement, les logiciels antivirus ne suffisent plus à tenir à l’écart les pirates informatiques et leurs armes de destruction massive.
Des ensembles complets de sécurité informatique en mesure de détecter les menaces autres que les virus, notamment les logiciels espions, deviennent essentiels pour les particuliers et les entreprises. Symantec et McAfee figurent parmi les plus populaires fabricants de tels logiciels.