Entraînement àla lutte anti-sous-marine autour d’Hawaï

  • Dernière mise à jour le 24 février 2006.

La proie n’est plus le sous-marin nucléaire russe ou soviétique, rodant en haute mer.

Ce sont les sous-marins diesel, beaucoup plus silencieux mais tout aussi mortels, dont le nombre avoisine les 140, tapis dans le Pacifique et appartenant àdes pays comme la Chine, la Corée du Nord et l’Iran.

Pour l’Amiral Gary Roughead, commandant de la Flotte du Pacifique, une des priorités est que les navires des groupes de combat effectuent au moins 3 jours d’entraînement intensif à la lutte anti-sous-marine avant d’être déployés dans le Pacifique Ouest.

La majorité de cet entraînement — cette semaine au profit du groupe expéditionnaire de combat 3, venant de San Diego — sera effectué dans les eaux autour d’Hawaï. En janvier, le groupe de combat entourant le porte-avions USS Reagan a été le premier à s’entraîner à traquer et à détruire des sous-marins diesel.

Quand le groupe expéditionnaire de combat 3 quittera lundi Pearl Harbor pour un déploiement de 6 mois, il sera rejoint par le croiseur USS Port Royal et la frégate USS Reuben James, tous 2 basés à Hawaï.

Contrairement à un groupe de combat de porte-avions, qui est construit autour d’un bâtiment comme l’USS Ronald Reagan et ses 75 avions de combat, un groupe expéditionnaire de combat est construit autour d’un navire d’assaut amphibie qui transporte 2.000 Marines.

Le Capt. Peter Morford, commandant de l’escadrille amphibie 3, a déclaré que l’objectif de la lutte anti-sous-marine "est de trouver le sous-marin et de lui interdire de nous empêcher d’accomplir notre mission, qui est d’amener les Marines à terre."

"Si la lutte anti-aérienne est un match de tennis à haute-vitesse," indique Morford, la lutte anti-sous-marin peut être décrite comme "une partie d’échec qui pourrait durer plusieurs jours."

L’exercice de 3 jours, qui se termine aujourd’hui, a impliqué 2 escadrilles d’avions de lutte anti-sous-marine P3-Orion basés à Kaneohe Bay et 2 autres navires basés à Pearl Harbor, l’USS Hopper et l’USS Paul Hamilton. Une frégate canadienne a coordonné "la chasse". Bien que l’US Navy ne veuille pas dire exactement combien, le rôle de "sous-marins ennemis" était joué par des sous-marins de la classe Los Angeles basés à Pearl Harbor.

Le Capt. David Matawitz, qui commande l’USS Port Royal depuis septembre 2004, a déclaré qu’il avait participé à plus d’entraînement et d’exercices de lutte anti-sous-marine durant l’année passé, en préparation de son prochain déploiement de 6 mois, que dans la totalité de ses 22 ans passés dans la Navy.

Il estime que son équipage a participé à des entraînements à la lutte anti-sous-marine tous les 3 mois.

Le sonar de coque à l’avant du navire, le sonar remarqué et ses 2 hélicoptères permettent au Port Royal de détecter et de détruire des sous-marins situés à plus de 100 milles, a ajouté Matawitz.

Veille sonar
Jamie Seluk, technicien sonar embarqué àbord du croiseur USS Port Royal, basé àPearl Harbor, essaye d’identifier un contact sous-marin.

Erin Guzman, technicien sonar dont le travail est d’évaluer l’information envoyé à la salle des sonars du Port Royal et ensuite de lancer ses torpilles, a indiqué que même un exercice "peut devenir très tendu."

"Nous avons beaucoup d’informations arrivant de tous nos senseurs," indique Guzman, 24 ans, l’une des 40 membres d’équipage féminines du Port Royal. "Beaucoup d’informations, et nous devons réussir à toutes les traiter."

Source : Honolulu Star-Bulletin, Hawaï