La Grande-Bretagne et la France vont signer un traité formel de défense

  • Dernière mise à jour le 31 octobre 2010.

Le premier ministre britannique, David Cameron, et Nicolas Sarkozy vont signer mardi prochain un traité de défense entre la Grande-Bretagne et la France qui garantira que ce nouvel élan dans la coopération militaire entre les 2 pays ne pourra être remis en cause par leurs successeurs.

Alors que les 2 dirigeants se préparent pour la plus importante déclaration de coopération militaire entre les 2 pays depuis plus d’une décennie, un accord pour coordonner les missions de leurs porte-avions respectifs devrait être la pièce centrale de leur sommet à Londres.

Le Financial Times a appris que les 2 dirigeants veulent mettre sur pied des accords de coopération dans les 3 armées, en signant un traité formel de défense, qui devra être ratifié par le Parlement français et peut-être par le britannique.

“Le traité constituera la base légale et politique des accords qui seront conclus,” a déclaré un responsable britannique participant aux négociations. “Il énumérera les secteurs dans lesquels nous voulons collaborer et les résultats que nous voulons atteindre. Donner cette base ferme est importante, en particulier si vous voulez donner confiance aux industries de défense des 2 pays pour qu’elles coopèrent plus étroitement.”

Un projet franco-britannique de coordination des missions des porte-avions des 2 pays devrait être l’un des principaux résultats du sommet.

D’ici 2020, il est probable que la Grande-Bretagne et la France ne disposent chacune que d’un seul porte-avions opérationnel. Les 2 parties veulent créer une situation où elles pourront garantir aux organismes internationaux — OTAN, Nations Unies et Union Européenne — qu’un de ces 2 porte-avions sera toujours disponible en cas de crise.

“Si le porte-avions français est en IPER pour 18 mois, vous voulez pouvoir dire que vous pouvez garantir que le britannique sera disponible pour une mission internationale,” explique un responsable. “Si j’étais les Etats-Unis, je trouverais cela très rassurant de savoir qu’il y a une capacité permanente franco-britannique. C’est particulièrement important parce qu’il y a tellement peu de nations de l’OTAN qui ont des porte-avions.”

La Grande-Bretagne et la France ont fermement rejeté l’idée d’un équipage mixte pour un bâtiment ou une escadrille d’avions de chasse par exemple. “On ne veut pas qu’il y ait un problème pour savoir quel pavillon devrait flotter sur une capacité ou un équipement,” a indiqué un responsable.

Source : Financial Times (Grande-Bretagne)