Comme au temps de la Guerre Froide, des sous-marins russes pistent les SNLE britanniques

  • Dernière mise à jour le 29 août 2010.

Pour la première fois depuis 25 ans, des sous-marins russes ont été surpris à pister les SNLE britanniques, dans un retour aux tactiques de la Guerre Froide, ont annoncé des responsables de la Royal Navy.

Un sous-marin d’attaque russe de la classe Akula, spécialement amélioré, a été surpris à essayer d’enregistrer la signature acoustique des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) britanniques, selon de hauts responsables de la Royal Navy.

Les sous-mariniers britanniques ont aussi signalé qu’ils ont connu le plus important nombre de "contacts" avec des sous-marins russes depuis 1987.

Si les Russes ont réussi à obtenir un enregistrement du son caractéristique des hélices du sous-marin, cela pourrait avoir des conséquences sérieuses pour la dissuasion britannique. En utilisant son sonar sophistiqué, l’Akula serait capable de pister les SNLE britanniques et pourrait éventuellement les couler avant qu’ils ne lancent leur missiles Trident D4.

Le Daily Telegraph a appris que, au cours des 6 derniers mois, un sous-marin russe Akula a pénétré en Atlantique Nord et qu’il a tenté de pister un SNLE Vanguard. L’incident était resté secret jusqu’à présent.

Il semble que les Russes se soient tenus au large de Faslane, où les SNLE britanniques sont basés, et aient attendus que l’un d’entre eux sorte poir sa patrouille de 3 mois.

Lors de sa patrouille en Atlantique Nord, les SNLE britanniques ne peuvent aller que dans un nombre restreint d’endroits. Il semble que l’Akula ait tenté de l’y pister en plusieurs occasions.

Les commandants de la Royal Navy ont ordonné à un sous-marin nucléaire d’attaque de la classe Trafalgar de protéger le SNLE Vanguard. Un enregistrement de l’Akula a été effectué par le Trafalgar et il a été diffusé au journaliste du Daily Telegraph.

"Les Russes jouent avec nous, avec les Américains et les Français dans l’Atlantique Nord," a indiqué un commandant de la Royal Navy.

"Nous avons mis beaucoup de ressources pour protéger nos SNLE parce que nous ne pouvons pas nous permettre de laisser les Russes connaître leur signature acoustique, puisque cela compromettrait la dissuasion."

Source : Daily Telegraph (Grande-Bretagne)