La Russie devra adapter ses installations portuaires pour accueillir les bâtiments de type Mistral

  • Dernière mise à jour le 9 avril 2010.

La Russie devra construire de nouvelles installations portuaires si elle décide d’acheter des porte-hélicoptères de type Mistral, a déclaré le vice-ministre russe de la défense, Vladimir Popovkin.

La Russie négocie actuellement l’achat d’au moins un bâtiment amphibie de la classe Mistral, d’une valeur située entre 400 et 500 millions €, et prévoit d’en construire 3 de plus en partenariat avec DCNS.

"Nous n’avons pas les infrastructures portuaires permettant d’accueillir des porte-avions, mais nous prévoyons d’en construire pour les bâtiments de la classe Mistral," a déclaré Popovkin. "Si nous parvenons à un accord avec la France, nous ferons tout, sinon, nous ne ferons rien."

Popovkin a aussi indiqué que des hélicoptères russes de type Kamov (Ka-52, Ka-226) seront basés sur les porte-hélicoptères, si la Russie décide de les acheter.

Il a souligné que la Russie veut acheter seulement un bâtiment et construire les 3 autres sous licence française dans des chantiers russes, alors que la France prévoit d’en vendre 2 et de vendre la licence pour la construction des 2 autres.

De nombreux spécialistes ont remis en cause les intérêts financiers et militaire de cet achat, mais Popovkin maintient que les bâtiments de la classe Mistral seront utiles pour la marine russe.

La Russie possède au moins 4 îles dans l’océan pacifique qui sont toujours revendiquées par le Japon, ainsi que l’enclave de Kaliningrad qui est encerclée par des pays de l’OTAN. Si ces régions étaient menacées, les Mistral pourraient être utilisés pour transférer des forces militaires vers les zones de conflit, a-t-il expliqué.

L’avenir du contrat reste incertain parce qu’il est peu probable que la France accepte de transférer des technologies sensibles que la Russie pourrait utiliser dans de possibles conflits avec l’OTAN et ses alliés.

Le directeur du Centre pour l’Analyse des stratégies et des technologies, Ruslan Pukhov, a déclaré mercredi que la France ne vendrait jamais le Mistral avec son système de données tactiques navales SENIT 9 parce qu’il permet des lien avec les formats d’échange de données de l’OTAN.

"Ce système ne pourrait pas être vendu parce qu’il contient des logiciel qui autorise le contrôle des forces militaires de l’OTAN," a précisé Pukhov, ajoutant que la Russie devra très probablement installer son propre matériel électroniques sur les bâtiments de la classe Mistral.

Source : RIA Novosti (Russie)