Le gouvernement indien ne parvient toujours pas à (…)
Lors de sa prise de fonction en septembre dernier, le (…)
Depuis 1993, la Chine a acheté 12 sous-marins Kilo et 4 destroyers lance-missiles 956E/EM à la Russie.
Ces bâtiments doivent désormais subir une modernisation ou un grand carénage. Mais la Russie et la Chine ne s’entendent pas sur la manière dont cela doit être fait. Pour faire court, la Chine ne veut pas dépendre d’experts techniques russes pour ses équipements navals.
Une source haut-placée de l’industrie russe a expliqué que, pour les sous-marins, l’entretien est plus important que la construction elle-même. L’entretien n’a pas été un sujet important lorsque les sous-marins ont été achetés, indique-t-il, mais, maintenant que les sous-marins de la marine chinoise doivent être modernisés, la Russie et la Chine sont impliquées dans des discutions au long-cours.
En fait, les discussions ont commencé il y a 4 ans, indique la source, ajoutant que la modernisation n’était pas nécessairement comprise dans l’autorisation d’exportation des sous-marins.
La construction et l’entretien, de sous-marins comme de destroyers lance-missiles, sont des processus industriels totalement différents, et les chantiers navals qui les construisent n’ont pas forcément les compétences pour les réparer ou les moderniser.
La Russie possède plusieurs entreprises qui ont la documentation, les compétences, les installations et les autorisations pour entretenir les destroyers 956E et les sous-marins Kilo, parmi lesquels le chantier naval Zvezdochka qui a réparé et modernisé 4 sous-marins Kilo indiens et travaille actuellement sur le 5è.
Il est bien connu que la meilleure méthode pour moderniser un sous-marin est de le renvoyer dans le pays où il a été construit. Pour l’instant, tous les sous-marins indiens de la classe Kilo ont été modernisés et réparés en Russie.
Sous le contrôle des experts, des missiles de croisière Club-S ont aussi été ajoutés. Dans le même temps, le personnel technique indien, qui a participé à la modernisation, a reçu une formation.
Contrairement aux Indiens, les Chinois ne veulent pas renvoyer leurs sous-marins en Russie pour y être modernisés. Ils veulent absolument que les experts russes aillent en Chine pour former le personnel d’entretien chinois. L’objectif est que les Chinois puissent effectuer seuls la modernisation de tous leurs sous-marins.
Impatients d’acquérir cette compétence, les Chinois ont fait appel à des techniciens du chantier de Sébastopol en Ukraine, grâce à qui ils ont obtenu certains des plans d’entretien des Kilo. Ils ont commencé à effectuer eux-mêmes les réparations. Le résultat est un travail de piètre qualité, selon la source russe.
Sous l’Union Soviétique, la flotte de la mer Noire avait des sous-marins Kilo et l’Ukraine avait la responsabilité de les réparer et de les moderniser. Les informations techniques fournies à la Chine par les Ukrainiens provient par conséquent de la documentation de précédentes versions du Kilo.
Mais depuis, le Kilo 636 a subi de nombreuses améliorations et modernisations, avec des batteries, des systèmes de navigation et de contrôle de tir complètement différents. Les documents ukrainiens ne sont donc tout simplement pas adaptés pour former les chinois à réparer leurs sous-marins.
La marine chinoise semble réparer des sous-marins Kilo au chantier Shipyard de Shanghai depuis quelques temps. Il est intéressant de noter qu’un sous-marin y est amarré à un quai depuis au moins 2 ans. Il est probable que la Chine l’ait disséqué dans le bût de faire de l’ingénierie inversée et pour tester l’entretien.
L’apparence physique du sous-marin de la classe Yuan est considéré par le ministère russe de la défense comme une imitation du Kilo russe.
Pour l’entretien des destroyers 956E, le chantier naval Bohai maintient qu’il pourrait moderniser les destroyers lui-même, et que la Russie n’a seulement besoin que de former son personnel. En 2008, la Russie a formé 25 techniciens et encore 10 cette année.
Pourtant, les techniciens russes conseillent toujours que les Chinois renvoient les destroyers au chantier russe Zvezdochka pour une maintenance complète. Ils expliquent que le déplacement au chantier Bohai des équipements lourds nécessaires ne serait pas facile. C’est pourquoi les négociations durent depuis aussi longtemps, sans qu’aucun accord n’ait encore été signé.
Source : United Press International Asia (Etats-Unis)