L’hebdomadaire Le Marin (groupe Ouest-France), journal (…)
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L’ancien ministre de la défense Art Eggleton a nié ce lundi avoir utilisé la possibilité d’arrangements avec les Britanniques pour obtenir l’accord du gouvernement à l’acquisition de sous-marins de seconde main, insistant que c’était juste par courtoisie que des arangements avec les Britanniques avaient été mentionnés à l’époque.
Lors de son témoignage devant une commission de la chambre des Communes examinant l’achat des sous-marins à problèmes, Mr. Eggleton a défendu l’achat des quatre sous-marins de type Upholder d’occasion à la Royal Navy, ajoutant qu’il croyait toujours que le Canada avait fait une bonne affaire. Quand l’accord a été annoncé, des officiels du ministère avaient indiqué que le Canada autoriserait les militaires britanniques à utiliser des installations canadiennes en échange du cout de 800 millions de $ canadiens des sous-marins. Mais au final, l’accord d’échange n’a pas été utilisé et le Canada a payé le prix fort.
Certains officiels ont suggéré que l’accord d’échange n’avait été mentionné dans le seul but que l’achat paraisse moins onéreux à l’époque où le gouvernement n’avait plus d’argent — mais Mr. Eggleton a insisté sur le fait qu’il n’avait jamais dit au gouvernement ou au public qu’ils économisaient de l’argent.
"C’était juste par courtoisie que cet accord a été mentionné. Mais il n’a jamais été présenté comme une économie d’argent," a déclaré Mr. Eggleton aux journalistes après son témoignage.
Le député conservateur Rick Casson a cependant insisté sur le fait que l’accord d’échange avait été utilisé pour tromper le public. "Pourquoi le mot ’échange’ a-t-il été utilisé encore et encore ?" a-t-il demandé "Je pense que c’était pour convaincre le gouvernement et les Canadiens que cela pourrait être fait sans sortir d’argent."
Bien que l’ancienne vice-première-ministre Sheila Copps ait écrit dans son livre que le gouvernement avait à l’époque approuvé l’achat des sous-marins après qu’il ait été persuadé que cela ne couterait pas un dollar, Mr. Eggleton insiste qu’il n’avait jamais rien prétendu de tel à ces collègues.
Mr. Eggleton a souligné que les sous-marins avaient été acheté peu après une période de coupe budgétaire, et que le choix était d’acheter les sous-marins britanniques d’occasion ou de ne rien acheter du tout.
Mais il a insisté auprès de ces collègues que cet achat n’augmenterait pas le budget du ministère grâce au désarmement de 5 navires de surface et de 2 sous-marins.
Source : The Globe and Mail (Canada)