Avec l’arrêt du service militaire et le recentrage de la (…)
La Marine Nationale lance le 24 mars 2009 une vaste (…)
Un emploi, on l’envisage trop souvent mal, on l’imagine, toujours un peu trop. Et pourtant, il est un certain nombre d’évidences bonnes à rappeler et de réalités à souligner sur le quotidien du marin militaire. Des précisions d’autant plus importantes pour des jeunes qui n’ont pas été auparavant en contact avec des marins ou n’ont pas grandi dans un environnement maritime. D’où des craintes et des « questions bêtes » qui ne le sont absolument pas. D’où cette « vie de marin, mode d’emploi. »
On est marin avant tout. Mais c’est une évidence qui recouvre une diversité insoupçonnable de missions pour le néophyte. Certes, on peut être, par exemple, mécanicien à bord d’un navire. Mais il faut être - par exemple - prêt en permanence à ranger la clef à molette pour endosser la tenue de pompier pour lutter contre les incendies, une crainte bien plus présente que le milieu aquatique ne le laisserait présager. Et puis, quel que soit son rôle quotidien à bord, on est et on reste un militaire qui peut être également appelé au poste de combat. Sans compter les tâches diverses qui rythment la vie et l’entretien d’un navire où la polyvalence est aussi le ciment de la cohésion.
L’esprit d’équipage est le fruit d’un équilibre entre autonomie et solidarité :
Chacun maîtrisant son métier, tous les membres de l’équipage sont respectés dans leur domaine de savoir-faire. Du plus jeune matelot au commandant, chacun est essentiel à bord pour la bonne marche du navire et la réussite des missions confiées.
La mer est par excellence un univers où la vigilance est la meilleure alliée de celui qui la parcourt. Ainsi, la plupart des ordres et des règles imposés à bord visent à préserver la sécurité de tous et la sauvegarde du matériel. D’où une stricte application des consignes données par exemple lors des manoeuvres d’hélicoptère ou du ravitaillement en mer. Une cigarette allumée au mauvais moment ou la circulation anarchique de l’équipage peuvent mettre en péril des vies. A cela s’ajoute la nécessaire discipline militaire qui est la garante de l’efficacité et de la rapidité des missions. Mais qui dit respect de la hiérarchie, de la ponctualité et de sa présentation ne signifie pas pression permanente. Etre marin, être soldat, c’est plus qu’une manière d’être, c’est un savoir-vivre.
N’imaginez pas de grandes douches collectives, des chambrées surpeuplées où l’isolement est impossible. D’ailleurs, les femmes ont bien sûr leurs espaces strictement réservés.
Hommes ou femmes, la disposition des « postes » offre à chacun une « bulle » où il peut se reposer, mais aussi lire, jouer, écouter de la musique, regarder un film sur son MP4 ou son ordinateur portable avec une prise personnelle pour recharger ses différents appareils. L’expérience démontre que ce genre de détail est toujours bon à rappeler. Car même les clichés sont « water proof » ! Bref, ce n’est pas une galère, c’est un bâtiment !
C’est bien connu, la Marine Nationale a compris de longue date les bénéfices du soin apporté aux repas. Moments de convivialité, de détente et bien sûr de gourmandise, les petits-déjeuners, déjeuners et dîners à bord sont soigneusement préparés en cuisine par des marins formés à ce travail exigeant. Les menus sont variés et l’équilibre alimentaire soigné. Et si les officiers, les officiers mariniers et matelots se restaurent dans des lieux différents, il ne s’agit nullement d’une discrimination quelconque. C’est un moyen de s’accorder une pause dans ses relations hiérarchiques.
Les parties de cartes, certes moins populaires qu’en un temps, sont encore de mise sur les bateaux en dehors des quarts, de même que les activités sportives, un coin de coursive d’une frégate pouvant même abriter un vélo d’appartement ! Il est également possible d’emprunter des livres, bandes dessinées ou DVD à bord où un foyer, ouvert à horaires limités, permet d’acheter à vile prix le petit nécessaire qui améliore l’ordinaire. Des bâtiments aussi vastes qu’un porte-avions offre, bien entendu, des possibilités plus étendues.
Le salaire du marin dépend de son grade, de son niveau de qualification ou des primes qui lui sont attribuées en fonction des missions qu’il est amené à effectuer. Les matelots sont habillés, nourris, logés et blanchis. Outre les 45 jours de permission annuels dont il bénéficie, l’assistance que peut nécessiter sa vie privée est aussi une préoccupation de l’institution qui l’aide dans ses déménagements, dans sa recherche de logement ainsi qu’un ensemble de services à la personne dont sa famille peut également jouir. A noter, les marins se voient remettre une carte de transports lui offrant 75% de réduction sur ses déplacements en train.
Il est évidemment indispensable d’être en bonne santé et à jour de ses vaccinations, ne serait-ce que pour être admis dans la Marine Nationale. De même, certains problèmes, dentaires par exemple, ne doivent pas être négligés avant tout départ. Le Service de Santé des Armées est à l’écoute permanente des engagés pour leur assurer à terre soins et suivi de façon totalement gratuite.
Une précaution de base est requise, notamment avant une opération extérieure qui peut être de longue durée. Tout est cependant prévu afin de soigner au mieux les marins malades ou blessés en mer.
Source : Marine Nationale
