L’activité des sous-marins russes atteint le niveau de la Guerre Froide

  • Dernière mise à jour le 3 février 2016.

Actuellement, l’activité des sous-marins russes en Atlantique Nord égale ou même dépasse le niveau de la Guerre Froide, selon un haut-responsable de l’OTAN.

L’Atlantique Nord est à nouveau une « zone d’inquiétude » pour l’Alliance, a expliqué le vice-amiral Clive Johnstone, commandant du Maritime Command de l’OTAN. Les sous-marins de l’OTAN rapportent actuellement « plus d’activités de la part des sous-marins russes qu’on en a vu depuis la Guerre Froide. »

Non seulement les sous-marins russes retrouvent le niveau d’activité opérationnelle qu’ils avaient lors de la Guerre Froide, mais ils ont accompli un saut important dans leurs caractéristiques technologiques, indique le vice-amiral Johnstone. Pour l’OTAN, il s’agit d’un « niveau de capacité que nous n’avons jamais vu auparavant. »

La Russie, « grâce à un investissement extraordinaire, sans équivalent en Occident », a accompli « des progrès technologiques remarquables. » Les sous-marins russes ont désormais « des rayons d’action plus importants, de meilleurs systèmes, ils ont plus de liberté d’opérer, » explique-t-il. L’Alliance a aussi « constaté une augmentation dans le professionnalisme et la capacité à utiliser leurs sous-marins que nous n’avions jamais vus auparavant, » remarque le vice-amiral Johnstone, qui ajoute : « c’est une inquiétude ».

Mis bout à bout, cela signifie que le niveau d’activité des sous-marins russes que l’OTAN constate aujourd’hui en Atlantique Nord est « très différents que la période d’activité limitée que nous avons vu par le passé. »

Néanmoins, il ajoute : « je pense que rien de ceci ne nous inquiéterait si nous connaissions les projets russes, pourquoi ils se déploient ainsi, ce qu’ils font... Nous ne comprenons pas quels sont les objectifs stratégiques et opérationnels de la marine russe. Nous ne comprenons pas ce que font les Russes actuellement. Ce qu’ils font est obscure, masqué par d’autres activités. Cela nous rend nerveux, cela rend nos nations nerveuses. »

Source : Jane’s (Grande-Bretagne)