Les ennuis s’accumulent dans la Marine royale (…)
Le 7 octobre 2015, le vice-amiral d’escadre Denis (…)
Au cours des 20 dernières années, la République Populaire de Chine a accompli de grands progrès dans ses capacités militaires. Elle accuse cependant un important retard en ce qui concerne le développement de sous-marins à propulsion nucléaire. Les Chinois ne disposent pas des technologies nécessaires dans les domaines de la discrétion et de la propulsion nucléaire pour construire quelque chose qui serait comparable, même de loin, aux sous-marins nucléaires américains ou russes.
Même les sous-marins les plus récents, le SNLE Jin et le SNA Shang, sont plus bruyants que les sous-marins soviétiques des années 70 : SNA Victor III et SNLE Delta III, selon l’Office of Naval Intelligence de l’US Navy.
Et même le prochain sous-marin chinois Type 95 sera plus bruyant que les sous-marins soviétiques de la classe Shchuka-B (Projet 971), Akula I. Et il est probable qu’il en sera de même pour le SNLE Type 96. Bien évidement, les choses sont entièrement différentes en ce qui concerne les sous-marins classiques chinois.
Pourquoi les Chinois n’accomplissent-ils pas autant de progrès dans la construction de sous-marins qu’ils y parviennent dans d’autres domaines ?
Pour Bryan Clark, associé du Center for Strategic and Budgetary Assessments, ancien conseiller spécial du chef d’état-major de l’US Navy et officier de sous-marins, la réponse est assez simple : « Les sous-marins nucléaires ne sont pas une priorité pour la Chine, puisque les avantages qu’ils offrent par rapport aux sous-marins classiques (avec ou sans propulsion anaérobie) — autonomie, vitesse et capacité —, ne sont pas d’une grande importance pour les missions que la marine chinoise fixe à ses sous-marins : surveillance et défense côtière contre les bâtiments de surface ennemis. »
« Les sous-marins classiques chinois actuels ne sont pas aussi avancés que leurs équivalents européens, mais ils sont efficaces dans la mission qui leur est attribuée. Les Kilo chinois sont équipés du missile de croisière anti-navire SS-N-27. Le plus récent sous-marin à propulsion anaérobie, le Yuan, aurait des systèmes de combat modernes, pourrait utiliser des missiles, des torpilles et des mines. L’attention récente portée par la Chine aux sous-marins nucléaires s’explique par sa volonté de jouer un plus grand rôle sur la scène géopolitique. »
« Aujourd’hui, ils développent un SNLE et une nouvelle classe de SNA, dans le cadre de leur volonté de disposer d’une marine de “haute-mer” et d’une capacité de riposte nucléaire, à l’égal des autres grandes puissances. »
Source : War is boring (Etats-Unis)