Un test réalisé par PCWorld révèle que des programmes (…)
La Marine continue de croire dur comme fer en la valeur (…)
Le Japon est en alerte après l’intrusion d’un sous-marin non identifié, suspecté d’être chinois, mercredi matin dans ses eaux territoriales, Ã proximité d’une zone riche en gaz et disputée avec la Chine.
Le sous-marin a fait une brève intrusion dans les eaux nippones, à 300 km au sud-ouest de l’archipel d’Okinawa (extrême-sud du Japon), qui héberge la principale base militaire US de l’archipel, a précisé Tokyo.
Selon l’agence de presse Kyodo, citant des sources de la Défense, Tokyo soupçonne le mystérieux submersible, qui a quitté les eaux japonaises au bout de trois heures, d’être un sous-marin nucléaire chinois.
"Nous sommes encore en train de confirmer la nationalité. Une fois confirmée, nous la révèlerons", a répondu le Premier ministre conservateur Junichiro Koizumi à des journalistes qui lui demandaient le submersible était chinois.
M. Koizumi a qualifié l’incident de "regrettable". "Ce n’est certainement pas une bonne chose", a-t-il estimé.
Selon Tokyo, le sous-marin avait été repéré par un avion de reconnaissance P-3C Orion près des îles de Sakishima, dans la préfecture d’Okinawa, à proximité de l’archipel nippon des Senkaku, revendiqué par la Chine et Taiwan.
Cette zone de la mer de Chine orientale abrite des gisements prometteurs de gaz naturel sur lequel Tokyo, Pékin et Taipei ont des visées.
Le Japon a proclamé sa souveraineté sur l’archipel inhabité des Senkaku (appelé "Diaoyu" en chinois) en 1895, mais la Chine ne reconnaît pas la zone économique exclusive japonaise autour de ces îles et a effectué des forages.
L’avion de reconnaissance japonais a pris le submersible en chasse sur ordre de M. Koizumi et "le poursuit toujours dans les eaux internationales", a indiqué le porte-parole du gouvernement.
Le P-3C Orion a demandé au submersible de remonter à la surface et de présenter ses couleurs. Participent aussi à la chasse un destroyer et au moins un hélicoptère de la marine, a précisé le ministère.
"Nous voulons résoudre cette affaire pacifiquement", a affirmé le nouveau ministre de la Défense Yoshinori Ono.
Un porte-parole du ministère de la Défense a par ailleurs confirmé à l’AFP que le Japon avait localisé deux navires chinois le week-end dernier près de la zone maritime méridionale du Japon, un remorqueur et un bâtiment spécialisé dans la recherche et le sauvetage des submersibles.
Les deux bâtiments chinois avaient été repérés dans les eaux internationales à un millier de kilomètres au sud de Tokyo.
Interrogé sur un lien éventuel entre les deux incidents, le porte-parole a confessé son ignorance.
Le dernier épisode du même genre remonte à mars 1999, lorsque deux navires nord-coréens avaient été localisés au large des côtes nippones en mer du Japon. Un avion japonais avait déversé 12 bombes en guise d’avertissement.
Les stratèges du ministère japonais de la Défense ont récemment imaginé des scénarios d’attaques chinoises contre le Japon, à cause de Taiwan ou de rivalités énergétiques, dans le cadre de plans de défense à long terme.
Ces scénarios, qui ont été vivement critiqués comme "mentalité de la Guerre froide" par la Chine, doivent être pris en compte dans la nouvelle loi d’orientation militaire japonaise attendue d’ici la fin de l’année.
Selon un des scénarios envisagés, Pékin tenterait de s’emparer de l’archipel des Senkaku afin de galvaniser des sentiments nationalistes en cas de crise politique.
Un autre scénario imagine que la Chine interviendrait militairement pour imposer ses intérêts gaziers dans une zone frontalière de la mer de Chine orientale.
Les stratèges japonais ont averti que la Chine allait "renforcer sa capacité militaire afin d’impressionner Taiwan et les Etats-Unis, et pour devenir la plus grande puissance militaire de la région Asie-Pacifique".
Dans un rapport soumis mercredi à la Diète, un groupe de sénateurs japonais a recommandé une réduction drastique de l’aide au développement du Japon à la Chine, arguant de la robuste croissance économique et de la hausse des dépenses militaires chinoises, ainsi que de la montée des sentiments antinippons à Pékin.
Source : Courrier international
