Vendredi dernier, un nouveau CD, spécialement pressé (…)
Le groupe naval de Défense a livré Ã son partenaire (…)
Le 6 juillet 1905, il y a 102 ans, le sous-marin Farfadet a plongé avec un panneau mal refermé. Son avant inondé, il a coulé devant Sidi Abdallah en Tunisie. Toutes les tentatives de le renflouer et de sauver son équipage ont échoué, et les détails de ce désastre sous-marin, une fois révélés, ont horrifié la France.
Bizerte, le 15 juillet : Le sous-marin Farfadet a été remonté ce matin, au moyen d’un dock flottant, et a été remorqué dans le port de Sidi Abdallah, où il sera immédiatement mis au sec.
Ferryville [1], le 16 juillet : Le travail d’enlèvement des dépouilles du Farfadet a commencé la nuit dernière. Les hommes qui étaient à l’avant semblent être morts presqu’immédiatement après que l’accident se soit produit parce que cette partie du Farfadet n’était pas fermée, contrairement à la partie arrière. Quatre corps ont été découverts à l’avant, 2 au milieu et 8 à l’arrière. Les hommes situés à l’arrière ont répondu aux signaux pendant 32 heures. Leurs tuniques, avec lesquelles ils ont essayé de boucher les ouvertures et de rester hors de l’eau, avaient déjà été retirées.
Quatre corps ont maintenant été retirées. Le premier corps était celui du matelot manoeuvrier Lesausse, qui était assez proche de l’ouverture par laquelle l’eau a fuit quand le désastre s’est produit. Ses vêtements étaient pris dans le mécanisme. A minuit, le corps du Lieutenant Robin, qui se trouvait à quelque distance de celui de Lesausse, a été retiré. Le lieutenant reposait sur le dos, les bras écartés.
L’eau a été pompée du sous-marin toute la nuit. La combinaison de l’acide sulphurique des accumulateurs avec l’eau de mer a produit de l’acide hydrochlorique. L’intérieur du sous-marin était dans un état de confusion indescriptible. Les instruments et les mécanismes étaient éparpillés partout, et les corps se trouvaient au milieu. Le travail de récupération des corps est extrêment difficile. Des ventilateurs ont été installés à l’arrière, où le travail est presqu’impossible pour l’instant. Huit des marins décédés sont Bretons et les autres viennent de différentes régions de France.
[1] Rebaptisé “Menzel Bourguiba” lors de l’indépendance.
Source : The Times (Grande-Bretagne)