Un bâtiment de la marine nationale française devrait (…)
Le vice-ministre polonais de la Défense nationale, Paweł Bejda, s’est rendu à Toulon pour évaluer la proposition française de sous-marins modernes dans le cadre du programme « ORKA » de la marine polonaise. La visite a notamment porté sur la coopération industrielle, la modernisation de la défense et un nouvel accord sur le développement de missiles de croisière.
Emmanuel Chiva, directeur général de la DGA, a accueilli la délégation polonaise. Les deux parties ont signé une lettre d’intention de coopération sur les missiles de croisière terrestres, marquant ainsi le renforcement du partenariat stratégique de défense entre les deux pays.
Au cours de sa visite, le vice-ministre Bejda a visité des navires de la marine française afin de se familiariser avec leurs capacités opérationnelles et leurs caractéristiques techniques. « Les décisions concernant le programme ORKA auront des conséquences à long terme pour la sécurité de la Pologne ; c’est pourquoi chaque offre doit être soigneusement évaluée », a déclaré M. Bejda.
Les discussions ont notamment porté sur le transfert de technologie et l’implication de l’industrie de défense polonaise dans la production et la maintenance des sous-marins. Naval Group, principal constructeur naval français, est l’un des principaux soumissionnaires du programme ORKA.
Le ministère polonais de la Défense nationale devrait finaliser sa sélection dans les prochains mois. La visite à Toulon s’inscrit dans le cadre d’un processus plus large d’évaluation des propositions des soumissionnaires internationaux. Parallèlement, l’accord de coopération signé sur les missiles de croisière ouvre de nouvelles perspectives de développement conjoint, de production locale et de renforcement des capacités de frappe de la Pologne.
Le programme Orka vise à doter la Pologne d’un maximum de quatre nouveaux sous-marins diesel-électriques (SSK) pour remplacer sa flotte sous-marine vieillissante, qui comprend actuellement un seul navire russe de classe Kilo, construit dans les années 1980. Lancé en 2014 et restructuré en mai 2023, ce programme s’inscrit dans le cadre plus large de la modernisation navale polonaise, dans un contexte de tensions régionales persistantes.
Malgré l’achèvement de la phase d’analyse, le ministère polonais de la Défense nationale n’a pas encore désigné de candidats potentiels ni annoncé de calendrier contractuel. Il n’existe aucune feuille de route pour la livraison, la formation ou la participation industrielle. Près de 30 ans après le début des efforts de modernisation des sous-marins, la Pologne ne dispose toujours pas de contrat signé ni de plan de secours pour assurer sa préparation opérationnelle.
Source : Defense Mirror (Inde)