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Des parents des sous-mariniers morts sur le Koursk ont indiqué qu’ils abandonneraient leur procédure devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme à Strasbourg si le Président Vladimir Putin réouvre l’enquête sur l’accident.
Certains parents ne sont pas satisfaits par l’enquête menée par le procureur général Vladimir Ustinov. Il a conclu que la plupart de l’équipage est mort lors de 2 puissantes explosions et qu’une poignée de survivants n’a vécu que quelques heures après que le sous-marin nucléaire ait coulé le 12 août 2000.
Les essais de sauvetage ne pouvaient pas sauver les survivants et personne n’est à blamer pour la tragédie, a-t-il déclaré.
Les parents ne sont pas d’accord, disant que des marins ont survécu plus longtemps, qu’ils auraient pu être sauvé et que quelqu’un doit être reconnu responsable. Après qu’Ustinov ait clos l’enquête et qu’ils n’aient pas réussi à se faire entendre par la justice de Moscou, les parents ont porté l’affaire devant la cour de Strasbourg en janvier.
"Nous avons assez d’éléments pour demander une nouvelle enquête sur la tragédie du Koursk, mais, en fait, nous ne voulons pas poursuivre la Russie," a indiqué Boris Kuznetsov, avocat des familles, lors du lancement de son livre sur la catastrophe à St. Petersbourg mardi.
"Si le président nous aide, nous retirerons notre plainte devant la cour européenne," a-til déclaré, ajoutant que les familles du Koursk prévoyaient d’envoyer une lettre ouverte au président qui sera publiée dans des journaux russes.
Le service de presse de l’administration présidentielle a déclaré mercredi que la lettre des familles du Koursk recevrait une réponse.
"Nous ne pouvons, évidemment, pas savoir ce qu’elle sera, mais il y en aura une," a indiqué par téléphone un responsable désirant rester anonyme.
Le service de presse du bureau du procureur général militaire a rappelé que Kuznetsov avait déposé des requêtes sur l’enquête du Koursk devant plusieurs juridictions, mais qu’aucune n’avait accepté de réouvrir l’enquête parce que l’enquête avait été correctement menée.
Cependant, si Poutine ordonne la réouverture de l’enquête, les procureurs obéiront, a indiqué le service de presse.
Le principal désaccord de Kuznetsov, les familles des disparus avec le rapport d’Ustinov est qu’ils prétendent que 23 marins ont survécu dans le 9ème compartiment du sous-marin pendant au moins 2 jours.
"Le mythe que les marins du 9ème compartiment étaient condamnés était la falsification majeure de l’enquête officielle," est-il écrit dans la lettre à Poutine.
"Nous sommes convaincus que si l’opération de secours avait commencé à temps... si les commandants de la Flotte du Nord avaient utilisé le bon équipement, et si les concepteurs et constructeurs du sous-marin n’avaient pas commis d’erreurs sur le sas de sauvetage, ces 23 marins seraient encore vivants aujourd’hui," est-il écrit.
Les sauveteurs n’ont pas réussi à entrer dans le sas de sauvetage avant le 21 août, neuf jours après le naufrage. Les plongeurs norvégiens qui ont ouvert le sas ont déclaré que le sous-marin était complètement inondé.
Les familles ont aussi déclaré que le Koursk n’était pas en bon état lorsqu’il a pris la mer pour participer à un exercice naval dans la mer de Barentz où il a coulé.
"Je ne pense que quiconque doive être puni pour cette tragédie," a indiqué Vladimir Mityayev, le père d’un officier du Koursk. "Je veux juste savoir qui est responsable de la catastrophe du Koursk."
L’enquête criminelle sur le désastre s’est terminée en juillet 2003 après qu’une commission spéciale ait décidé que l’explosion à bord a été causée par un accident de torpille pendant un entraînement de lancement.
Tous les 118 membres d’équipage ont été tués dans le naufrage.
Le livre de Kuznetsov est intitulé "Il a coulé ... ," une référence à la réponse que le président Poutine a faite sur CNN lorsqu’on lui a demandé ce qui était arrivé au Koursk.
Dans le livre, Kuznetsov prétend que l’enquête était inefficace et est parvenue aux mauvaises conclusions.
Par Irina Titova
Source : The St. Petersburg Times