Le Japon a lancé le 2è d’une nouvelle classe de (…)
Une bombe de 240mm avait été découverte par un plongeur (…)
Un jeune marin aurait déclenché l’été dernier l’incendie à bord du navire d’assaut Bonhomme Richard. Mais une réaction inappropriée à tous les niveaux de l’US Navy a au final entraîné la destruction du bâtiment.
C’est la principale conclusion d’une enquête de commandement sur l’incident de juillet 2020. Selon l’enquête, des « défaillances répétées » à tous les niveaux ont entravé la réaction des pompiers et entraîné la destruction du navire de 1,2 milliard de dollars.
Les enquêteurs ont identifié 4 principaux domaines de défaillance.
Le Bonhomme Richard se trouvait au 19è mois d’une couteuse période de refonte, destinée à accueillir le chasseur F-35C. Les équipements de détection de chaleur, de communication et de lutte contre les incendies se trouvaient dans un état « significativement dégradé », tout en conduisant à un encombrement par des outils de maintenance inflamables.
Environ 87% des installations incendie du navire étaient hors service au moment de l’incendie du 12 juillet, selon l’enquête. Et l’enquête a constaté que l’équipage du Bonhomme Richard n’était pas préparé à un tel incendie.
La formation et l’entraînement de l’équipage étaient affectés par « des exercices régulièrement ratés, le manque de participation de l’équipage, un manque des connaissances de base sur la lutte contre un incendie en environnement industriel et de la façon de faire participer les pompiers civils venant en soutien, » explique le rapport.
« En 14 occasions avant le 12 juillet, l’équipage n’est pas parvenu à répandre sur le lieu d’un incendie un produit retardant dans le temps prévu, » selon le rapport.
A terre, la base navale de San Diego ne s’est pas assurée que ses pompiers civils connaissaient les navires accostés dans le port, ni qu’ils s’entraînaient à soutenir les équipages ou à intégrer des pompiers civils dans l’éventualité d’une telle urgence.
Le centre régional de maintenance sud-ouest n’a pas communiqué les risques d’incendie à bord d’un tel navire durant les périodes de maintenance et a facilité de « graves écarts aux directives techniques ».
Des commandants de haut-rang n’ont pas assuré un contrôle effectif de la situation. Des responsabilités diluées ou non cadrées sur ce contrôle ont aussi affecté la réponse à cet incendie.
Le point commun à ces 4 erreurs est « un manque de familiarité avec les pratiques officielles et les procédures » et leur non-respect à tous les niveaux.
« Un exemple de la façon dont ces erreurs se sont combinées pour conduire à un niveau de risque inacceptable est l’état du système d’extinction par mousse aqueuse, » indique le rapport. « A aucun moment de la lutte contre l’incendie, ce système n’a été utilisé, en partie parce que l’entretien n’avait pas été correctement effectué pour le maintenir en fonctionnement et en partie parce que l’équipage n’était pas familier avec ses capacités et sa disponibilité. »
L’enquête a aussi constaté que la série de réformes mises en place après un incendie à bord de l’USS Miami en 2012 n’avait pas été respectées.
L’enquête recommande que des sanctions disciplinaires soient prises envers 36 leaders, dont le commandant du Bonhomme Richard, le commandant en second, et plusieurs amiraux, dont le commandant de la Flotte de surface du Pacifique, le vice-amiral Richard Brown.
Les sanctions, administratives ou disciplinaires, seront décidées par le commandant de la Flotte du Pacifique, l’amiral Samuel Paparo.
« Aucune erreur individuelle n’a conduit à elle seule à la perte du navire. Par conséquent la responsabilité n’est pas celle d’un seul, mais est partagée à plusieurs niveaux des états-majors et du bâtiment, » explique le rapport.
Source : Navy Times (Etats-Unis)