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Le Finnclipper et un sous-marin nucléaire Soviétique sont entrés en collision dans le brouillard en 1963. La photographie date de 1962. Photo : PERTTI JENYTIN / LEHTIKUVA
Vendredi Saint 1963. Dans les eaux Danoises de la mer Baltique, le brouillard était si épais qu’il était difficile d’apercevoir l’avant du navire depuis la passerelle.
Cependant, le cargo Finlandais de 6.000 tonnes Finnclipper, propriété de Enso-Gutzeit et transportant un chargement de papier journal en direction des Etats-Unis, avançait à 15 noeuds en violation de toute la réglementation maritime.
L’écran radar ne révélait pas grand-chose, surtout pas que, droit devant, se trouvait un convoi de sous-marin nucléaire Soviétique. Le sous-marin était escorté à l’avant et à l’arrière par des navires d’espionnage déguisés en chalutiers.
"Nous n’avons rien vu sur le radar jusque quelques secondes avant l’impact", raconte le matelot du Finnclipper, Jaakko Varimaa, à propos des événements du 12 avril 1963.
L’affaire de la collision dans les eaux Danoises entre un sous-marin nucléaire Soviétique K-33 et un cargo Finlandais était une infortmation digne de la une des journaux.
Seulement, cela ne l’a pas été.
Aucune ligne n’a été écrite sur l’incident. Tout a été rapidement enterré.
Varimaa raconte maintenant sa propre version des événements dans un livre consacré à l’affaire. Son analyse des choses est que le traité d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle signé entre l’URSS et la Finlande en 1948 (resté en vigueur jusqu’en 1992) empêchait effectivement les Finlandais de rapporter l’incident ou de s’exprimer à ce sujet.
Immédiatement après l’impact, une embarcation a été envoyée depuis les navires d’escorte vers le cargo Finlandais. A bord, se trouvaient le commandant du sous-marin et un interprète. Le commandant du sous-marin n’était pas très heureux, et il a passé une heure à discuter de l’accident avec le commandant du Finnclipper, qu’il rendait seul responsable.
Lorsque les visiteurs ont quitté le navire par l’échelle de pilote, Varimaa, alors âgé de 26 ans, a pû brièvement apercevoir un pistolet dépassant du manteau de l’un des hommes.
Les 2 navires avaient subi des dégâts considérables, mais tous les 2 ont continué leur chemin. Pas un mot n’a filtré dans la presse ou ailleurs.
Les dégâts subis par le cargo Finlandais étaient si importants qu’une dalle de béton a dû être rapidement coulée dans la partie avant lorsque le navire est arrivé aux Etats-Unis. Il a passé un mois en cale sèche lors de son retour en Finlande, de nouvelles tôles ont été posées sur la partie gondolée.
Varimaa a depuis appris que le sous-marin Soviétique était resté désarmé pendant encore plus longtemps. Le K-33 est apparemment resté en cale sèche pendant un an, période pendant laquelle le combustible du réacteur a aussi été remplacé.
L’an dernier, Varimaa a écrit un livre sur son expérience en mer, dans lequel il a fait une brève référence à la rencontre dans le brouillard avec le sous-marin Soviétique. De nombreux lecteurs l’ont conbtacté et lui ont fait part de leurs doutes concernant cet événement.
"J’étais mis sur la défensive, donc je suis allé vérifié correctement les choses. Dans les archives de l’administration maritime, j’ai réussi à trouver les documents sur le Finnclipper. Tout était là, écrit noir sur blanc : la propre déclaration du commandant sur ce qui avait transpiré, des extraits du journal de bord du cargo, et des échanges de notes diplomatiques", indique Jaakko Varimaa.
Un nouveau moment obscur de l’histoire récente de la Finlande vient de revoir la lumière.
Source : Helsingin Sanomat (Finlande)